Une base militaire perdue au fin fond du Texas sert de décor à des expériences interdites. Parallèlement, la population d’une petite ville toute proche est attaquée par des morts-vivants sanguinaires. Une danseuse sexy (unijambiste après avoir croisé un zombie affamé), son ex au passé mystérieux, un shérif désabusé et son frère restaurateur hantent cette pantalonnade assumée comme telle. Si Rodriguez n’est pas un aussi grand cinéaste que son collègue Tarantino, il a peut-être mieux saisi l’esprit potache des «Grindhouse movies», séries Z peuplés de filles sexy, de mecs qui en ont, de méchants sans scrupule et de créatures répugnantes.

Du gore à gogo

Les âmes sensibles passeront leur chemin car les scènes très très sanglantes ne manquent pas! Rodriguez a même engagé comme acteur Tom Savini, maître des effets gore toutes catégories et complice de George A. Romero pour Zombie. Le maquilleur interprète un adjoint du shérif maladroit qui ne tarde pas à servir de plat du jour aux monstres cannibales. Sa présence est emblématique d’un long-métrage où les références aux films d’horreur sont nombreuses et teintées d’un humour féroce. Ne ratez pas l’excellente (fausse) bande-annonce présentée en avant programme: elle donne l’impression de voyager dans le temps aux amoureux de cinéma bis.

Chez Rodriguez y a tout ce qu’il faut…

Robert Rodriguez aime à faire du cinéma de façon artisanale. Il a monté son propre studio à Austin, au Texas, et y bricole ses films à son rythme en faisant participer ses proches. Parmi eux, Bruce Willis (qu’il avait dirigé dans «Sin City»), Quentin Tarantino (hilarant en violeur littéralement liquéfié) ou la superbe Rose McGowan, sa compagne à la ville. Ces talents conjugués alliés à l’amour palpable du réalisateur pour son sujet font de «Planète terreur» un divertissement horrifique, qui enthousiasmera les amoureux du genre.