Face à James Bond, un bon méchant est indispensable. Christoph Waltz, oscarisé pour Inglorious Basterds (2009) et Django Unchained (2013) de Quentin Tarantino prend la suite de Madds Mikkelsen (Casino Royale, 2006), Mathieu Amalric (Quantum of Solace, 2008) et Javier Bardem (Skyfall, 2012) pour donner du fil à retordre à Daniel Craig. « Christoph s’amuse à créer ce genre de personnages qu’il incarne de façon merveilleuse, explique Craig à 20 Minutes. Il les joue comme de grands incompris et ne les juge jamais. » De son côté, Christoph Waltz nous a donné les clefs de sa composition impressionnante.

Comprendre les motivations du personnages

S’il serait dommage de trop en révéler sur Oberhauser, homme d’affaires manipulateur qu’incarne Christoph Waltz, il est important de savoir qu’il a un passé douloureux dans lequel Bond occupe une place particulière.

« Ce n’est pas un simple sadique. Il était indispensable que je fasse comprendre ses motivations ce qui le rend d’autant plus redoutable. Il effraie parce qu’on peut lui trouver des circonstances atténuantes. »

Ne pas en faire des caisses

Christoph Waltz apporte un charme glacial à son personnage. Connu pour ses performances flamboyantes, le comédien filtre son énergie débordante pour ce rôle où il se montre extrêmement sobre.

« Bond a évolué. Il s’est adapté à son époque au fur et à mesure de son demi-siècle d’existence. Il fallait que les méchants suivent cette évolution. Une performance trop outrée ne passerait pas aujourd’hui. Oberhauser est ancré dans le XXIe siècle. »

Ne pas oublier le passé

Oberhauser n’est vraiment pas un méchant ordinaire. Les amoureux de la saga 007 reconnaîtront son look bien particulier. Les autres seront sans doute surpris par la révélation finale du film.

« Je n’ai pas pensé aux films précédents car je voulais tenter d’apporter quelque chose de nouveau. Les costumes ont cependant été très importants dans ma façon de faire évoluer cet homme qui doit correspondre aux peurs du public actuel et aux souvenirs des fans. »

Se préparer à revenir

On verrait bien Christoph Waltz devenir un personnage récurrent de la saga. S’il ne dément, ni ne confirme cette possibilité, le comédien avoue avoir pris grand plaisir à entrer dans la geste de James Bond.

« C’est un peu comme à Guignol. Le héros tue le crocodile mais la bestiole revient toujours et les enfants sont ravis de crier à chaque fois pour mettre Guignol en garde ! Dans Spectre, je suis le crocodile et j’adore ça ! »