«007: Spectre»: Daniel Craig «moins catégorique» à l'idée d'arrêter James Bond
007•L'acteur Daniel Craig évoque pour «20 Minutes» le personnage de James Bond qu'il incarne pour la quatrième fois au cinéma dans «007: Spectre»...Caroline Vié
Daniel Craig se glisse pour la quatrième fois dans la peau de James Bond pour 007 Spectre où il doit affronter une organisation redoutable sans le soutien de sa hiérarchie. Pour ce thriller sombre riche en belles scènes d’action magistralement mises en scène par Sam Mendes (Skyfall), il affronte le charismatique Christoph Waltz. Alors qu’il avait annoncé ne plus souhaiter reprendre le rôle après ce film, l’acteur s’est montré moins catégorique lorsqu’il s’est confié à 20 Minutes dans un grand hôtel parisien…
Comment voyez-vous James Bond ?
C’est un solitaire qui refuse de s’attacher mais dans cet épisode, il s’humanise quelque peu. Il s’appuie sur M, Q et Moneypenny comme il ne l’avait jamais fait auparavant. On sent qu’il est en quête de bonheur.
Cette attitude n’est-elle pas incompatible avec le personnage ?
Tant que l’on respecte le cahier des charges et que James Bond sauve le monde, on peut tout se permettre avec lui. J’ai souhaité qu’il soit plus sensible pour que les spectateurs puissent partager son voyage émotionnel.
C’est pour cela que ses rapports avec les femmes ont évolué ?
Quand on dispose d’actrices comme Léa Seydoux ou Monica Bellucci sur un tournage, il serait bien dommage de ne pas tirer le meilleur parti de leur talent. A notre époque, James Bond ne peut plus se contenter de filles qui vont directement au lit.
Le rôle est toujours aussi physique ?
Tellement physique que je me suis blessé au genou pendant une scène de combat avec Dave Bautista et qu’on a dû interrompre le tournage pendant deux semaines. Il faut que je fasse attention mais j’adore tourner moi-même ses séquences réglées comme un ballet.
Êtes-vous toujours résolu à abandonner James Bond ?
Quand on m’a posé la question, je venais de finir Spectre et j’étais épuisé. Aujourd’hui, je suis moins catégorique mais je ne sais pas par quel bout reprendre le rôle. Il me faut du temps pour y réfléchir car chaque film implique d’y consacrer presque deux ans de ma vie.
Que comptez-vous faire en attendant de vous décider ?
Me reposer car je n’ai aucune obligation d’accepter des projets si je ne suis pas motivé à 100 %. L’année prochaine, je remonterai sur les planches à New York pour Othello face à David Oyelowo. Je n’oublie pas que je viens du théâtre et j’aime y retourner.