FAMILLE«Nous trois ou rien»: Comment les parents de Kheiron ont validé le film

«Nous trois ou rien»: Comment les parents de Kheiron ont validé le film

FAMILLEL'humoriste, qui incarne son propre père à l'écran, a demandé à Leïla Bekhti d'incarner sa mère. Les deux s'expliquent sur le processus créatif du film...
Leïla Bekhti et Kheiron dans Nous trois ou rien
Leïla Bekhti et Kheiron dans Nous trois ou rien - Gaumont
Caroline Vié

Caroline Vié

Kheiron rend hommage à ses parents, opposants au régime du Shah et aux Islamistes dans Nous trois ou rien. L’humoriste, remarqué en copain obsédé sexuel du héros de la série « Bref », a choisi Leïla Bekhti pour incarner sa mère dans cette fable autobiographique, tendre et drôle, où il incarne son propre père. Pour 20 Minutes, ils reviennent sur les quatre étapes de la création de leurs rôles… où les parents de Kheiron n’étaient jamais loin.



Etape 1 : Le choix

Dans le film et dans la vie, la maman de Kheiron a une forte personnalité qu’il fallait recréer à l’écran. C’est en voyant une interview de Leïla Bekthi à la télévision qu’il a décidé la contacter.

« En quelques minutes, elle passait de l’humour à l’indignation avec un incroyable tempo comique et était si expressive que j’ai su que ce serait elle », confie Kheiron.

« Il m’a fait lire les sept premières pages du scénario, explique Leïla Bekhti. Je n’ai pas eu à attendre qu’il écrive la suite pour avoir envie de raconter cette histoire de famille. »



Etape 2 : La rencontre

Kheiron a tenu à présenter Leïla Bekhti à ses parents avant de commencer le tournage. Leur validation était essentielle à ses yeux.

« Ils ont été enchantés mais, en fait, je crois qu’ils étaient plus fiers de voir leur fils réussir ce qu’il aime que de penser que le film parle de leur vie », avoue-t-il.

« Rencontrer les parents de Kheiron ne m’a pas seulement nourrie en tant que comédienne, précise Leïla Bekhti, mais aussi comme être humain. Ils ont été incroyablement généreux. »

Etape 3 : La création

Tout ce que raconte Kheiron dans le film (emprisonnement, torture, exil) est vraiment arrivé mais il a pris des libertés avec ses personnages.

« Si j’avais commencé à penser que j’incarnais mon père, je n’aurais jamais pu avancer, dit-il. Je suis parvenu à compartimenter ma vie de fils avec mes activités d’acteur et de réalisateur. »

« J’ai pris le film comme un cri d’amour d’un enfant à ses parents, insiste Leïla Bekhti. C’était la seule façon de ne pas me laisser intimider par le rôle. Je me suis sentie proche de cette femme forte. »

Etape 4 : La réaction

Le papa et la maman de Kheiron ont fini par voir le film terminé et ont été visiblement enchantés par le résultat.

« Mon père m’a avoué qu’il étudiait davantage les réactions des spectateurs que ce qui se passait sur l’écran. C’est cela qui le préoccupait », s’amuse Kheiron.

« La mère de Kheiron était plus inquiète de mon état de fatigue que de ma performance. Elle m’a encouragée d’un bout à l’autre du projet », se souvient Leïla Bekhti.