CINEMADeauville : Le papa des «Transformers» sur les Planches

Festival de Deauville: Michael Bay, roi des blockbusters hollywoodiens, s'excuse d'avoir détruit Paris

CINEMALa réalisateur des «Transformers» et de «Pearl Abour» s'est confié à «20 Minutes»...
De notre envoyée spéciale à Deauville, Caroline Vié

De notre envoyée spéciale à Deauville, Caroline Vié

Michael Bay ne manque pas d’humour. Le réalisateur de blockbusters comme The Rock (1996), The Island (2005) la saga Transformers a été honoré par le festival ce vendredi soir. « Je vous présente mes excuses d’avoir détruit Paris dans mon film Armageddon », a-t-il plaisanté sur scène en citant l’un de ses gros succès de 1998. Bay ne mâche pas ses mots au sujet de Hollywood.



Engueuler les gens depuis les toilettes

Réaliser des blockbusters demande d’avoir du caractère. « J’ai dû à élever la voix pour éviter que mes partenaires producteurs suppriment le tournage d’une scène d’action d’un film que je réalise afin de faire économies, se souvient-il pour 20 Minutes. Il m’est même arrivé de les engueuler depuis les toilettes pour leur faire entendre raison ! » Jonglant avec ses casquettes de producteur et de réalisateur, Michael Bay connaît la profession comme sa poche. « Le côté production est casse-pieds mais indispensable pour être au cœur du métier. » Le cinéaste en profite notamment pour ne pas céder au tout numérique. « Je suis un dinosaure qui aime bénéficier de vrais décors. Un film comme Pearl Harbor réalisé en 2001 où j’avais utilisé le moins possible d’effets spéciaux ne pourrait plus se faire aujourd’hui : cela semblerait trop coûteux. »

Hollywood, cet univers impitoyable

Michael Bay aime parfois à signer des œuvres moins chères comme l’excellent Pain and Gain (2013). Il ne contrôle alors pas tout et l’avoue sincèrement au moment où il vient de finir 13 Hours, suspense guerrier au budget moins pharaonique que ses œuvres habituelles. « J’ai dû aller pleurer chez Paramount pour obtenir les dix millions de dollars dont j’avais besoin pour finir le film. Pendant que j’exposais mes arguments à des décideurs réticents, je voyais un immense panneau célébrant le fait que je leur avais fait gagner un maximum de blé. C’est ça Hollywood ! » Espérons que Michael Bay se consolera en lisant les propositions de scénario pour Transformers 5 qu’il doit étudier à son retour aux Etats-Unis. Paradoxal et sympathique, l’homme qui déplore qu’Hollywood « ne veut plus que des franchises » sait aussi rentrer dans le moule.