Festival de Deauville: Avec Sir Ian McKellen, Gandalf et Magneto sont sur les Planches
CINEMA•Sir Ian McKellen, bien connu des fans des X-Men et du Seigneur des anneaux est honoré ce jeudi...Caroline Vié
Malgré son titre impressionnant, Sir Ian McKellen, honoré ce jeudi au Festival de Deauville, aime plaisanter. Une célèbre photo montre ce gentleman de 76 printemps arborant un t-shirt rouge vif avec l’inscription : « Je suis Gandalf et Magneto, faut vous y faire ! ». Confortablement installé dans le jardin de la villa Kielh’s, il confie à 20 Minutes. « La véritable inscription était : « Certaines personnes sont gays, faut vous y faire ! ». La photo sur Gandalf et Magneto a été truquée par mes fans. » Activiste pour les droits des LGBT, il a accepté d’être fait chevalier pour pouvoir mieux défendre ses idées. « Etre Sir en impose quand on frappe à certaines portes. »
Trois sagas au lieu de deux
Des fans, le comédien britannique en a beaucoup depuis qu’il a joué dans les sagas X-Men et Le Seigneur des anneaux. « C’est sans doute pour cela qu’on m’honore à Deauville bien que je ne sois pas américain. J’ai joué dans des films internationaux prouvant que, contrairement au théâtre, le cinéma traverse les frontières. Même le film le plus fauché peut être vu dans le monde entier ». Seul manque étonnant dans sa filmographie, il est l’un des rares grands acteurs britanniques à ne pas avoir joué dans les Harry Potter. « On m’en a vaguement parlé, puis jamais rappelé. Cela dit, beaucoup de gens pensent que j’ai interprété le professeur Dumbledore dans la saga. Je ne les contredis jamais et leur réponds que c’est l’un de mes meilleurs rôles. De son côté, Michael Gambon, qui joue vraiment Dumbledore, imite ma signature quand on le prend pour Gandalf ! »
Pas de travail de mémoires
A Deauville, après son hommage, Sir Ian présentera Mr. Holmes, film de Bill Condon qui sortira en début d’année prochaine où il incarne le détective créé par Sir Arthur Conan Doyle à l’automne de sa vie. « J’ai beaucoup insisté sur sa prestance physique car j’ai appris à jouer de mon langage corporel au théâtre où les spectateurs du fond de la salle ne peuvent pas voir votre visage », précise-t-il. Longtemps annoncée, la rédaction de ses mémoires est remise sine die. « Je prétends travailler encore dessus pour éviter que quelqu’un les écrive à la place mais je ne m’y mettrai vraiment que si je deviens impotent. Tout ce que j’ai à dire sur mon travail est déjà sur mon site. » Peu de comédiens ont autant mérité leur hommage que ce charmant septuagénaire.