Et pourquoi pas Schtroumpf farceur terroriste ? ! Tandis que la Minion-mania bat son plein, les petites créatures jaunes sont aussi accusées de tous les maux : « Les Minions sont-ils sexistes ? », s’interroge ainsi Le Figaro, « Les Minions, proches de Daech et sexistes ? », se demande Libération, « Faut-il brûler les Minions ? », se questionne Les Inrocks. Les gélules à lunettes, péril ou puéril jaune ?

« Notre bonne humeur incompatible avec la ligne Daesh »

Dans leur long-métrage, les trois créatures jaunes partent en quête d’un maître diabolique afin de lui obéir sans condition. Il n’en fallait pas plus pour que les Minions soient accusé d’être les chantres de Daesh. Le site Weird Internet a d’ailleurs trouvé un leader fondamentaliste égyptien, Hazem Abu Ismail, qui utilise dans ses vidéos les créatures de Moi, moche et méchant pour faire la propagande de l’Etat islamique.

« Les gros méchants ne manquent pas de nos jours. Le plus hype, c’est Abou Bakr Al Baghdadi », ont reconnu les Minions à nos confrères de Nice-Matin. « Nous lui avons proposé nos services, mais il a jugé notre bonne humeur incompatible avec la ligne Daesh », ont-ils expliqué.

Les Minions, sexistes ?

Récupérés par les extrémistes, les Minions sont également taxés de sexisme. Kevin, Bob et Stuart sont de genre masculin. Le blog Reel Girl dénonce « le film le plus sexiste de l’année », « un monde où les femmes sont absentes »,

Pierre Coffin, le créateur des Minions, s’est expliqué au magazine The Wrap : « En réalisant à quel point ces petits êtres étaient stupides, je n’ai pu imaginer des Minions filles. » Une explication qui n’a pas satisfait Isabelle Collet, chercheuse sur la question du genre dans l’éducation. Interrogée par Les Inrocks, elle déplore que « les personnages centraux féminins restent trop rares dans les productions destinées aux jeunes ». C’est oublier que les Minions vont se mettre au service d’une femme, la première super-méchante de l’histoire, Scarlet Overkill. De quoi récupérer la banana !