«Un moment d’égarement»: Vaut-il mieux se perdre avec Vincent Cassel ou Jean-Pierre Marielle?
CINEMA•Vincent Cassel reprend un rôle créé par Jean-Pierre Marielle dans «Un moment d’égarement»...Caroline Vié
Après Jean-Pierre Marielle dans la version que Claude Berri a réalisée en 1977, c’est au tour de Vincent Cassel de camper un quadragénaire séduit par la fille adolescente de son meilleur ami dans Un moment d’égarement. Se montre-t-il à la hauteur de son séduisant aîné dans cette nouvelle mouture signée par Jean-François Richet, réalisateur du diptyque Mesrine (2008) ? 20 Minutes répond à cette question pour que le cinéphile puisse trancher selon ses goûts….
Deuux quadras au top
Difficile de choisir entre ces deux conceptions de la séduction. Marielle, 48 ans sur le tournage d’Un moment d’égarement, donnait de sa voix chaleureuse et de ses manières enveloppantes. Cassel, 45 ans, se la joue moins paternel en apportant une dimension plus animale au rôle. Tous deux sont fort sexy et on comprend aisément ce que peuvent leur trouver des gamines de 17 ans.
Forts et fragiles à la fois
Les deux acteurs ont pour point commun de se faire tout petits devant des poupées qui savent ce qu’elles veulent (à savoir les mettre dans leur lit). Agnès Soral en 1977 et Lola Le Lann aujourd’hui révèlent les failles de deux incarnations de la virilité cinématographique en séduisant leurs personnages plutôt machistes, déchirés entre pulsions et amitié (L’un pour Victor Lanoux, l’autre pour François Cluzet).
Blanquette de veau ou hamburger maison ?
Qui choisir ? C’est peut-être une question de génération. Jean-Pierre Marielle, c’est la bonne bouffe française arrosée de bons petits vins avant de penser à la bagatelle, façon grand chef de la sensualité. Avec Vincent Cassel, on imagine entrer plus vite dans le vif du sujet, avant même d’avor pris l’apéro puis mordre à belles dents dans un hamburger maison pour se remettre de ses émotions. Alors, quel serait votre menu ?