«Vice Versa»: Un film à voir «dès l'âge de raison» selon un pédopsychiatre
CINEMA•Le pédopsychiatre Gilles-Marie Valet recommande «Vice Versa», le nouveau film des studios Pixar, à tous les enfants à partir de 6 ans...Caroline Vié
Le pédopsychiatre Gilles-Marie Valet, auteur du livre L’enfant de 6 à 11 ans (éditions Larousse Poche) a été bluffé par Vice Versa, le nouveau film de Pete Docter (Là-haut, 2009), une plongée dans la tête d’une fillette. « Il est évident que le réalisateur a fait des recherches poussées et s’est appuyé sur la théorie cognitive de Kurt Lewin. J’ai été surpris par la justesse de la description ».
Donner vie aux émotions
Le praticien a été amusé par le choix des émotions retenues et leur représentation. « Le réalisateur est parvenu à mettre en image et à rendre clairs des concepts qui ne sont pas forcément faciles à saisir ».
«Vice Versa» laisse parler les émotions
Joie, Tristesse, Dégoût, Peur et Colère, personnages qui évoluent dans la tête de l’héroïne, lui ont semblé particulièrement bien cernés bien que l’équipe de Pixar a supprimé l’Anticipation et la Confiance également présentes dans la Roue des émotions de Plutchik qui a servi de base à Pete Docter.
Une visite dans la tête
Selon Gilles-Marie Valet, Vice Versa est particulièrement exact par la façon dont il montre comment nos émotions peuvent prendre le pas sur nous « Le film propose une explication à ce qui échappe à notre contrôle, à ce quelque chose d’autonome qui se trouve à l’intérieur de nous et qui nous fait passer outre l’éducation pour faire des choses qu’on ne comprend pas toujours ». Le pédopsychiatre estime que le personnage Tristesse est notamment réussi en particulier grâce à sa voix française, Marilou Berry, très sensible dans sa façon de s’exprimer.
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Idéal à l’âge de raison
Gilles-Marie Valet recommande particulièrement le film pour les enfants à partir de 6 ans, l’âge de raison dont il parle dans son ouvrage. « C’est à cette période que l’on commence à s’interroger sur ce qui nous dépasse et qu’on peut saisir l’histoire », dit-il. Il aime aussi beaucoup d’autres éléments de l’intrigue comme la mémoire, l’imagination et les îles de l’amitié, de la famille, du sport et des bêtises qui constituent l’inconscient de l’héroïne. « Vice Versa m’a emballé », avoue-t-il. Si même un spécialiste des enfants est conquis, on peut suivre son ordonnance et aller découvrir Vice Versa.