Dans La résistance de l’air, Reda Kateb incarne un champion du tir sportif qui devient tueur à gages pour éponger ses dettes et sauver son mariage avec son épouse jouée par Ludivine Sagnier. Pour être crédible l’arme à main le comédien, accompagné du réalisateur Fred Grivois, a suivi une formation drastique.

Rencontrer des professionnels

« Nous avons à la fois rencontré des tireurs sportifs et des snipers de l’armée, explique le réalisateur, et nous avons découvert qu’ils avaient un rapport différent aux armes. Les premiers s’intéressent davantage aux conditions atmosphériques qu’à leur fusil alors que les seconds, dont le but est de tuer, sont des as en balistique. » Les deux hommes se sont entraînés ensemble pour apprendre les gestes précis qui permettent au héros du film d’abattre une cible à trois cents mètres de distance. « J’ai toute de suite touché neuf cibles sur dix, plaisante Grivois, mais c’étaient celles de Reda, pas celles que j’étais censé viser. »

La vue et l’ouïe

Si Fred Grivois a tenu à accompagner son acteur aux entraînements, ce n’est pas par solidarité. « Je voulais essayer de retranscrire à l’écran ce que l’on ressent quad on tire, à la fois visuellement quand les yeux s’ajustent à la visée mais aussi du point de vue auditif quand le son de la déflagration vous cloue au sol », dit-il. Cette précision dans la description constitue l’un des atouts de ce polar social au suspense bien mené. « A la fin de notre formation, nous savions manier nos fusils, mais cela nous a aussi appris à quel point ils pouvaient être mortels », insiste Fred Grivois. La résistance de l’air ne glorifie pas les armes mais en souligne judicieusement l’attrait et le danger.

Secrets de tournage: «Vice Versa», «La bataille de la montagne du Tigre» et «La résistance de l’air»