CINEMATsui Hark, cinéaste génial

«La bataille de la Montagne du Tigre» se classe parmi les 4 meilleurs films de Tsui Hark

CINEMAAvec « La bataille de la Montagne du Tigre », Tsui Hark confirme qu’il est un maître du cinéma d’action…
Caroline Vié

Caroline Vié

Tsui Hark a marqué le cinéma de Hong Kong depuis la fin des années 1970. Et ce n’est pas fini ! La bataille de la Montagne du Tigre, délire guerrier à voir de préférence en 3D, montre que le cinéaste hong-kongais né au Viêt Nam n’a pas son pareil pour emporter le spectateur dans le souffle épique d’affrontements virtuoses…



Parce qu’il revisite le film d’aventures

Dans La bataille de la Montagne du Tigre, Hark adapte un classique de la littérature populaire où des villageois persécutés par des bandits trouvent de l’aide grâce à un commando de soldats malins. On pense à une version chinoise des Douze salopards (Robert Aldrich, 1967) devant ce divertissement haut de gamme qui se conclut par deux séquences d’échauffourées époustouflantes. Production luxueuse, cette fresque éblouit à chaque seconde.



Parce qu’il revisite les légendes ancestrales

En 1983, Zu, les guerriers de la montagne magique a surpris les cinéphiles en remettant les légendes ancestrales à la mode du XXe siècle. Un monstre résolu à détruire l’espèce humaine et les chevaliers prêts à tout pour la sauver font voyager le spectateur dans le temps à grand renfort d’arts martiaux et d’effets spéciaux. Fort copiés depuis, les combats aériens où les magiciens s’envolent n’avaient jamais été vu au début des années 1980.



Parce qu’il revisite les arts martiaux

En 1991, Il était une fois en Chine donne un coup de jeune à Hong Fei-Hung, héros mythique populaire au cinéma depuis les années 1950 et un coup de pouce à la carrière de Jet Li. Grâce à lui, le médecin combattant, as du kung-fu, règle leur compte à toutes sortes de méchants tandis que le réalisateur l’aide à défier la gravité le temps de combats épiques. Hark signera deux suites en 1985 et 1993 avant de lâcher la franchise suite à une brouille avec son acteur.



Parce qu’il revisite le film de sabre

En 1995, The Blade a séché les fans de Tsui Hark. Ce remake d’Un seul bras les tua tous (1967), classique du film de sabre signé Chang Cheh, flirte avec l’abstraction autour d’un guerrier manchot amoureux et virtuose des lames acérées qui donnent son titre à cette fresque violente. Les combats surprennent par leur brutalité et la virtuosité de chorégraphies martiales réglées comme des ballets. Ce film âpre est un bijou.