CINEMACannes 2015: Les pronostics de «20 Minutes»

Festival de Cannes: Les 10 films qui peuvent prétendre au palmarès

CINEMAA quelques heures de la cérémonie de clôture, « 20 Minutes » joue aux pronostics pour la Palme et les autres prix…
De notre envoyée spéciale à Cannes, Caroline Vié

De notre envoyée spéciale à Cannes, Caroline Vié

Le palmarès du jury des frères Coen sera dévoilé ce dimanche, en clair et en direct sur Canal+ à partir de 18h50. 20 Minutes s’est amusé à anticiper les résultats à la veille de la cérémonie de clôture présentée par Lambert Wilson.

Ce qu'il faut retenir du festival de Cannes 2015

Palme d’or : Mia Madre ou Youth

L’Italie a offert deux très beaux films sur la vieillesse et la mort qui allient qualité de mise en scène et émotions exacerbées. Dans Mia Madre, Nanni Moretti évoque la fin de vie de sa mère avec un mélange de tendresse et d’humour remarquable. Plus flamboyant, Youth de Paolo Sorrentino fait partager les vacances délirantes d’un couple de potes octogénaires incarnés par Harvey Keitel et Sir Michael Caine.



Grand Prix du Jury et Prix du Jury : The Assassin et Le fils de Saul

Fresque superbe sur une tueuse à gages dans la Chine médiévale, The Assassin de Hou Hsiao Hsien peut assommer ou fasciner. Reste à savoir le sentiment qui va l’emporter mais les cinéastes du jury devraient au moins apprécier la beauté des images. Pour le Prix du jury, l’impressionnant Fils de Saul de Laszlo Nemes, premier film choc sur la vie d’un prisonnier juif contraint d’aider les nazis dans un camp de concentration, a toutes ses chances.



Prix de la mise en scène Jacques Audiard pour Dheepan ou Jia Zhang-ke pour Mountains may depart

Le réalisateur d’Un Prophète montre la vie d’une cité de banlieue difficile à travers les yeux d’un gardien d’immeuble sri-lanklais. Dheepan de Jacques Audiard passe de la chronique sociale au film de genre avec une virtuosité remarquable. Cinéastes et acteurs du jury seront peut-être impressionnés par ses changements de ton comme par la puissance d’une thématique chère au réalisateur sur les failles de l’être humain. Pendant ce temps, Mountains may depart de Jia Zhang-ke retrace vingt-cinq ans de la vie d'un trio d'amis, de leur sortie du lycée à leurs désillusions de quadragénaires, sur fond de bouleversement des mentalités en Chine. Le réalisateur de A Touch of sin change de supports vidéo et de formats d'écran suivant les époques. C'est beau, c'est impressionnant et c'est émouvant.



Prix d’interprétation masculine : Vincent Lindon pour La loi du marché

Le comédien livre une prestation toute en retenue dans La loi du marché où il joue entouré de partenaires non professionnels. Les épreuves de cet homme bafoué parvenant à conserver sa dignité sous une pluie d’humiliations ordinaires sont universelles au point de pouvoir toucher le jury dans son intégralité.



Prix d’interprétation féminine : Cate Blanchett et Rooney Mara, ex aequo dans Carol

Todd Haynes filme les femmes comme personne. Pour Carol, il offre des rôles en or à ses deux actrices dans des personnages vivant des amours lesbiennes dans l’Amérique des années 1950 Ces deux comédiennes remarquables émeuvent et vont même jusqu’à offrir une scène de sexe plutôt polissonne au vu des standards américains. Tout ce qu’il faut pour faire craquer les jurés.



Prix du scénario : Sicario ou The Lobster

Sicario de Denis Villeneuve, c’est du bon scénario taillé au cordeau, solide et bien ficelé qui s’offre aussi le luxe de parler de quelque chose (en l’occurrence : comment lutter contre les narcotrafiquants mexicains). Mais les frères Coen, grands farfelus, peuvent lui préférer celui de The Lobster de Yorgos Lanthimos, histoire délirante où les célibataires sont transformés en animaux.