CUISINEFestival de Cannes: Stéphanie Le Quellec, une «Top Chef» sur la Croisette

Festival de Cannes: Stéphanie Le Quellec, une «Top Chef» sur la Croisette

CUISINELa vainqueur de l'émission de M6 en 2011 officie pendant quelques jours à Cannes, en plein festival du cinéma…
Stéphane Leblanc

Stéphane Leblanc

Les repas se suivent et ne se ressemblent pas à la Cucina S.Pellegrino. Après Cyril Lignac ou Mauro Colagreco, dont on ne cesse de vanter les mérites, c’est l’ancienne gagnante de Top Chef 2011, Stéphanie Le Quellec, qui officie pendant quelques jours derrière les fourneaux de la table d’hôte de la rue d’Antibes durant le Festival de Cannes.

Inspirée par la simplicité savoureuse de la cuisine méridionale

La chef étoilée de la Scène, le restaurant de l’hôtel Prince de Galles, à Paris (8e), a vécu huit ans dans la région. Elle y revient avec plaisir. « L’idéal, c’est de pouvoir faire la cuisine qu’on aime et raconter un peu de soi-même dans une assiette », dit-elle. On retrouve dans les plats proposés à Cannes la simplicité savoureuse de la cuisine italienne qui respecte la texture et la mâche des produits. Asperge verte cuite en deux temps, « ébouillantée trois minutes dans l’eau salée et terminée à la poêle dans son jus ». Bar de ligne « cuit doucement, sans l’agresser, pour respecter la chair délicate et fondante du poisson ». Veau de lait rôti « dans l’esprit d’un vitello tonato », avec des tranches fines de thon cru, de beaux médaillons de veau rosés, et surtout un remarquable condiment tomate-gingembre rapé-citron vert placé là pour twister l’ensemble. « C’est mon interprétation toute personnelle de la cuisine italienne », dit-elle. Les frères Paulo et Vittorio Taviani, qui déjeunaient là ce lundi midi étaient aux anges : « Bravissima ! » Divine cuisine.

De la télé au cinéma

Cannes, c’est un peu comme Top Chef. « La possibilité de passer de l’ombre à la lumière, ça change une vie », estime celle qui ne serait pas hostile à l’idée de devenir un jour juré à son tour. En attendant, Stéphanie Le Quellec a d’autres priorités comme parfaire sa cuisine, « ce qui prend du temps », tout en restant « ouverte à toutes sortes d’expériences ». Elle est ici, à Cannes, « pour le plaisir des rencontres » et « partager sa vision de la cuisine » avec les professionnels du cinéma qui ne demandent que cela. Les films qu’elle préfère ? « Je ne saurais pas en citer un en particulier, dit-elle. Ce que j’aime, c’est le bon cinéma ». Comme la bonne cuisine.