Dans la France de 2020, une réunion secrète se tient à l’Elysée pour remonter la cote du président Bird, incarné par Philippe Katerine dans Gaz de France. Le film est projeté dans la section parallèle la plus off du Festival de Cannes, l’Acid…
« Ce président veut bien faire, sans cynisme aucun, et renvoie bien sûr à d’autres présidents », s’amuse le chanteur et comédien qui dit s’être « inspiré de [son] père » pour l'incarner.
Un certain nombre de solutions sont envisagées dans le script de ce film d’anticipation écrit par Benoît Forgeard et Emmanuel Lautréamont. 20 Minutes a demandé à Philippe Katerine de commenter chacune d’elles… Ce qu’il fait avec beaucoup de fantaisie.
Première solution pour amorcer la reconquête : la musique
Dans Gaz de France, le président Bird termine toujours ses discours ou ses interventions par une chanson. Pour Philippe Katerine, la musique, « c’est fondamental car c’est de la générosité ». Chanter aussi : « ça donne envie d’être ensemble ». Et puis il y a les danses traditionnelles : « Moi président, j’imposerais la tarentelle, le quadrille et la bourrée dans les écoles. »
Deuxième solution : l’autodérision
Le film manie l’autodérision, comme avec ce titre de journal titrant « Bird est cuit » en une au lendemain d’une nouvelle prestation désastreuse du président de la République à la télévision… « Si j’étais président je m’en servirais un peu moins que lui », souligne Philippe Katerine. Mais il faut bien que le film fasse rire. « Personnellement, j’apprécie les mea culpa de François Hollande, par exemple, même si ce n’est pas tout à fait de l’autodérision. »
Troisième solution : la fuite
Vous n’avez qu’à annoncer ma mort, suggère à un moment le président Bird. « Disparaître de son propre chef, sans mourir pour autant, j’ai un voisin en Vendée qui l’a fait. Et je comprends », estime Philippe Katerine.
Quatrième solution : l’amour
C’est un conseil de Français représentatifs convoqués dans les sous-sols de l’Elysées qui a cette idée : inciter le président Bird à déclarer qu’il est amoureux… « Moi président, je n’aurais jamais fait ça : c’est même ce qui me paraît le plus cynique, estime Philippe Katerine. Je tomberais amoureux, mais après je disparaîtrais. Je vivrais cette histoire à fond, mais dans le plus grand secret. »
Cinquième solution : bombarder les banques
Et si la solution la plus radicale était aussi la plus efficace ? Bombarder les banques est en tout cas l’ultime décision que va prendre, de manière totalement improvisée, le président Bird dans le film… « La solution est radicale en effet, mais la tentation est forte. La politique de la terre brulée, je crois que si j’étais président, je m’en servirais beaucoup. » Concrètement ? « Je nous verrais bien revenir à l’époque du troc… L’euro, tout ça, c’est quand même largement démodé… Mais je crois que mon programme s’arrêterait là. »