QUINZAINE DES REALISATEURSFestival de Cannes: Le retour de Clotilde Courau au premier plan

Festival de Cannes: Le retour de Clotilde Courau au premier plan

QUINZAINE DES REALISATEURSClotilde Courau est à l'affiche de «L'Ombre des femmes», de Philippe Garrel, en ouverture de la Quinzaine des réalisateurs...
Clotilde Courau à Cannes le 13 mai 2015
Clotilde Courau à Cannes le 13 mai 2015 - Arthur Mola/AP/SIPA
De notre envoyé spécial à Cannes, Stéphane Leblanc

De notre envoyé spécial à Cannes, Stéphane Leblanc

Ça faisait longtemps qu’on ne l’avait pas vue à pareille fête: Clotilde Courau, inoubliable Lisa dans Fred de Pierre Jolivet (1997) ou Chéryl dans Le Poulpe de Guillaume Nicloux (1998), revient enfin dans un premier rôle de cinéma, celui d’une femme amoureuse d’un homme qui l’aime aussi (Stanislas Merhar), mais qui la trompe «physiquement» avec une autre… Une histoire d’amour et de trahison qui a le mérite d’être simple, courte (le film dure 1h08) et intense.



«Vous ne m’aviez pas vue l’année dernière dans Baby-sitting, le rôle de Madame Schaudel (la femme de Gérard Jugnot) ?», demande-t-elle à 20Minutes venu l'interviewer. Ben, non… Cette fois, «Philippe Garrel m’a fait un cadeau immense d’un beau rôle de femme dans un film qui est à la fois une enquête minutieuse du sentiment amoureux et une enquête du sens profond de la résistance». Ce parallèle entre la trahison amoureuse et la trahison pendant la guerre, «c’est fantastique», s’exclame la comédienne. Il y a là quelque chose de «totalement universel, qui interroge tout le monde».

Clotilde Courau n’éprouve pas le besoin de parler de sa propre expérience

«L’amour ou plutôt le rapport amoureux», c’est quelque chose qui intéresse Clotilde Courau «au travers des artistes ou des grandes amoureuses comme Piaf ou Anaïs Nin qui me permettent de me faire ma propre idée». Mais la princesse est une femme discrète: «Je n’ai pas besoin de parler de ma propre expérience», estime-t-elle.

Son spectacle sur Piaf dans le détail

Sa carrière en ce moment tourne surtout «autour du Marathon des mots, de [son] spectacle sur Piaf, de collaborations dans la chanson»… Peu de cinéma, en fait. « C’est pour ça que c’est merveilleux de revenir à Cannes, un endroit où j’ai toujours bien été accueillie. Je suis très reconnaissante à Gilles Jacob de m’avoir proposé une fois d’être au jury de la Caméra d’or, puis à Thierry Frémaux de m’avoir régulièrement invitée à passer quelques jours. C’était très appréciable à cette époque où je travaillais moins, alors que ce n’était vraiment pas mon choix, de s’entendre dire: "tu es la bienvenue tu fais vraiment partie de notre famille". Une famille avec des gens du monde entier.» Clotilde Courau apprécie beaucoup l’effervescence de Cannes: «On dort peu, on voit des films tôt le matin avant tout le monde, on discute cinéma jusqu’au bout de la nuit…» Cette fois encore, elle va essayer d’assister à quelques projections. Mais pas ce jeudi: L’Ombre des femmes est présenté deux fois en ouverture de la Quinzaine des réalisateurs, à 9h puis à 19h30. Le film sort le 27 mai dans toute la France.