Révélés à Cannes, Adèle Exarchopoulos et Tahar Rahim reviennent en couple glamour
SEMAINE DE LA CRITIQUE•Les deux comédiens vivent une histoire d'amour passionnée dans «Les Anarchistes» d'Elie Wajeman qui a ouvert la plus ancienne des sections parallèles ce jeudi...De notre envoyée spéciale à Cannes, Caroline Vié
Ils sont jeunes, ils sont beaux et ils s’aiment. Les Anarchistes d’Elie Wajeman a ouvert la Semaine de la critique ce jeudi avec un couple glamour : Tahar Rahim et Adèle Exarchopoulos. Elle campe une jeune femme libre et engagée dans le Paris de 1899. Lui incarne un flic qui s’infiltre dans le mouvement. « Il me fallait une demi-déesse et un demi-dieu pour donner vie à ces personnages. C’est pour cela que je les ai choisis », plaisante Elie Wajeman.
Double retour à Cannes
Les deux acteurs sont devenus immédiatement complices et ce d’autant plus qu’ils avaient un point commun de taille. « On a tous les deux braqué le festival de Cannes à un moment donné, mais ce n’est pour cela qu’on s’est entendu sur le plateau », précise la comédienne découverte avec La vie d’Adèle (2013) d’Abdellatif Kechiche en parlant de son partenaire révélé sur la Coisette dans Un Prophète (2009) de Jacques Audiard. L’alchimie entre ces deux-là est très vite évidente tandis qu’ils vivent une histoire d’amour condamnée d’avance sur fond de vols, d’attentats et de discours politiques enflammés. Entouré d’excellents partenaires comme Guillaume Gouix et Swann Arlaud, ils emportent ce beau film engagé.
Masculin, féminin
Le réalisateur d’Alyah (2012) n’a bien évidemment pas choisi ses acteurs au hasard. « Ils sont complémentaires, Adèle a une personnalité explosive presque masculine ce qui ne l’empêche pas d’assumer sa féminité tandis que Tahar a un côté féminin dont il peut jouer tout en étant très mâle voire brutal quand le rôle le nécessite ». Tahar Rahim est aussi convaincant en poseur de bombes, qu’en flic manipulé par son supérieur, qu’en amant passionné. « Il a fallu qu’il apprenne à enlever un corset à toute vitesse pour que les scènes d’amour avec Adèle ne s’éternisent pas. On s’est entraîné ensemble », se souvient Elie Wajeman. Etre comédien permet vraiment de maîtriser toutes sortes de talents.