En compétition au Festival de Cannes: «Tales of Tales» de Matteo Garrone
CANNES•Chaque jour, «20 Minutes» vous présente les enjeux des films en compétition sur la Croisette. Ce jeudi 14 mai, «Tales of Tales» de Matteo Garrone...De notre envoyée spéciale à Cannes, Caroline Vié
Après Gomorra (2008) et Reality (2012), l’Italien Matteo Garrone revient en compétition avec Tales of Tales, film en costumes doté d’une distribution internationale. «Ces contes m’ont intéressé car j’ai retrouvé ce mélange entre réel et fantastique qui a toujours caractérisé ma recherche artistique», dit le réalisateur.
Si le film m’était conté
Le réalisateur raconte des histoires de princesses, princes et rois tenaillés par divers désirs dans un monde magique composé de trois royaumes. Une reine qui rêve d’avoir un enfant, un roi qui a un étrange animal de compagnie et un autre souverain qui va faire une étrange conquête sont au centre du film.
Si sa sélection m’était expliquée
Matteo Garrone a toujours été apprécié sur la Croisette en raison de sa versatilité. Il est passé du drame social sur la mafia (Gomorra) à la fable chargeant les médias (Reality) et s’attaque maintenant à la fresque féerique. Il s’offre en plus une belle brochette de comédiens. Salma Hayek et Vincent Cassel en tenue de soirée sur le tapis rouge, ça le fait, non ?
Si on m’avait dit
Matteo Garrone s’est inspiré d’un recueil de contes du courtisan soldat Giambattista Basile, publié au 17e siècle. Ces histoires ont influencé des auteurs comme les frères Grimm ou Charles Perrault. Le film est tourné en anglais ce qui, d’après le cinéaste, est dans la nature même du conte continuellement traduit et réinterprété.
Si on lui donnait la Palme
Le réalisateur est revenu de ses deux voyages à Cannes avec, à chaque fois, le Grand prix. 2015 pourrait bien être l’année où il obtiendra la récompense ultime. Son film, qui semble appartenir à la tradition des grands contes transalpins, est fort attendu. On peut penser que son côté fantastique peut séduire Guillermo Del Toro et qu’il fera sans doute sourire les frères Coen, amateurs de mélanges de genres. On verrait bien l’excellent et trop rare Toby Jones, distingué pour son rôle de roi fou à lier.