Festival de Cannes: Lambert Wilson se voit «entre meneur de revue et chambellan»
CINEMA•Lambert Wilson sera de nouveau maître de cérémonie du 68e Festival de Cannes cette année...Caroline Vié
Lambert Wilson sera de nouveau maître de cérémonie du Festival de Cannes 2015 le 13 mai à 19 heures en clair et en direct sur Canal+. Le comédien, toujours aussi délicieux, nous a parlé de son expérience de l'an passé, de sa nouvelle aventure pour la nouvelle 2015 et de «Retour à Haïti», le documentaire qu'il a réalisé et qui sera diffusée dans le cadre de l'émission «Faites tourner 3», le 20 mai à 22h45, également sur Canal+.
Pourquoi avoir accepté de renouveler l'expérience de maître de cérémonie?
Parce que c'est un honneur et un défi qui ne se refusent pas! Bien que la pression soit encore plus forte cette année, je ne pouvais pas dire non. Pourtant, l'an dernier, quand j'ai entendu les mots m'introduisant sur scène, j'ai failli avoir une crise cardiaque! C'est une chose de les entendre aux répétitions mais c'est très différent de se trouver devant le monde du cinéma mondial et tous les téléspectateurs.
Vous n'avez pas l'habitude des grandes salles de théâtre?
Si, mais là, on se dit qu'on est face de professionnels qui ont l'habitude d'entendre parler du cinéma toute l'année. Alors on a peur de les ennuyer et, comme on aperçoit tout le monde parce que c'est éclairé et que la salle est très profonde, on est tenté de guetter le langage corporel de chacun. Mon rôle se situe entre meneur de revue et chambellan.
Vous avez eu des réactions sympas?
Oui, j'ai eu l'impression que les professionnels me parlaient avec respect le soir même et Isabelle Huppert m'a encore félicité alors que nous tournions ensemble récemment. J'avais l'impression d'être nul sur le moment mais j'ai été un peu rassuré en voyant l'air ravi du public alors que je dansais avec Nicole Kidman pendant la cérémonie d'ouverture.
Et cette année, du nouveau?
J'attends avec impatience d'avoir plus de précisions de la part des organisateurs mais je pense que ça tournera davantage du côté du spectacle. Il n'est pas impossible que je chante, ce qui ne me gênerait pas...
Et votre documentaire?
Je l'ai tourné en Haïti en mars 2014. J'ai voulu montrer la construction d'un mur en pierres sèches fort important pour l'écologie de ce pays sinistré. Je m'y suis filmé mais pas à mon avantage, un peu comme un grand Duduche maladroit. Je suis triste de dire que la situation n'a pas évolué en un an. Ce que je décris est toujours d'actualité.