«Disparue en hiver»: Kad Merad change de registre dans ce thriller glaçant
CINEMA•Kad Merad est très convaincant dans ce film noir bien ficelé...Caroline Vié
Kad Merad se met au noir pour Disparue en hiver de Christophe Lamotte. Il y incarne un quinquagénaire solitaire retrouvant son instinct d'ancien flic pour coincer un assassin. Au risque de réveiller ses propres démons.
Un Kad Merad d'une rare sobriété
Un héros torturé par le passé trouve une forme de paix en plongeant corps et âme dans une ténébreuse affaire après avoir croisé la route d'une gamine paumée (Lola Créton). Kad Merad a rarement été aussi bon dans la sobriété. Le réalisateur lui donne l'occasion de le confirmer. On pense aux premiers films de Guillaume Nicloux (Cette femme-là, 2003) devant ce suspense glacial.
Noir comme le polar
Il y a de vrais morceaux de polars dans ce film glaçant que la trop rare Géraldine Pailhas éclaire de sa sensibilité à fleur de peau. Si l'histoire se révèle un poil tarabiscotée, les personnages, bien cernés, séduisent par ce qu'ils projettent de douleurs larvées. Disparue en hiver ne manque pas de charme: il serait dommage de le voir se fondre dans les sorties hivernales.