CINEMADans la peau de Stephen Hawking

Comment Eddie Redmayne est devenu Stephen Hawking pour «Une merveilleuse histoire du temps»

CINEMAAprès avoir obtenu le Golden Globe le 11 janvier dernier, Eddie Redmayne est donné favori aux Oscars...
Caroline Vié

Caroline Vié

Si le nom d'Eddie Redmayne n'est pas encore très connu, sa performance dans Une merveilleuse histoire du temps, réalisé par James Marsh, va le métamorphoser en star du jour au lendemain. C'est avec une maestria remarquable qu'il s'est glissé dans la peau de Stephen Hawking,astrophysicien au cerveau brillant et au corps torturé par la maladie de Charcot. Après avoir obtenu un Golden le 11 janvier dernier, Redmayne pourrait remporter l'Oscar dans la foulée. Il a confié les secrets de sa performance à 20 Minutes.

Observer pour comprendre

Eddie Redmayne a étudié tous les documents possibles sur Stephen Hawking de façon à essayer de le rendre aussi réaliste que possible. Il l'a aussi rencontré.

«Stephen est presque totalement immobile aujourd'hui et ses expressions passent par ses yeux. Bien que je le décrive à une période de sa vie où il n'est pas encore terrassé par la maladie, j'ai tenté de retrouver son regard pénétrant».



Etudier la maladie

Eddie Redmayne a fréquenté des patients atteints de la maladie de Charcot pour trouver la gestuelle du jeune Stephen Hawking.

«Le plus difficile a été de montrer cette évolution progressive, cette perte inéluctable de la motricité. Stephen était déjà terrassé par le mal quand le grand public l'a découvert. Les malades que j'ai rencontrés m'ont permis de comprendre comment il avait pu être avant.»

Rencontrer des proches

Le film s'appuie sur un ouvrage autobiographique de Jane Hawking, la première femme du savant qui a aidé l'acteur à s'approprier le personnage.

«Son soutien a été indispensable, car elle a connu Stephen à la période où je l'incarne. Elle m'a beaucoup guidé en me parlant de son humour, de sa soif de vie et d'amour, des éléments qu'on associe peu à ce génie. Elle me l'a rendu vivant».

Se laisser diriger

James Marsh n'a pas laissé la bride sur le cou au comédien: il l'a soigneusement mis en scène avec la bénédiction de Stephen Hawking qui a soutenu le projet.

«James m'a demandé de ne pas chercher à imiter Stephen mais de livrer une interprétation de ce qu'il avait été et de ce qu'il ressentait. Il m'a permis d'échapper un mimétisme paralysant, un parti pris que Stephen a approuvé.»

Souffrir pour créer

L'acteur en a bavé pour être crédible en restant sobre à chaque instant. Il terminait ses journées épuisé.

«C'était un rôle très physique et très cérébral où il me fallait contrôler tous mes muscles. La douleur que je ressentais chaque jour de tournage m'a certainement aidé pour comprendre le calvaire qu'a subi Stephen Hawking pendant ces années.»