Le patron de Sony remercie tous les soutiens au film «L'interview qui tue»
CYBERATTAQUE•C'est la première fois que Kazuo Hirai intervient publiquement sur l'affaire...20 Minutes avec AFP
Le patron de Sony, Kazuo Hirai, a remercié lundi ceux qui ont soutenu son groupe et permis la sortie du film L'interview qui tue!, compromise par une cyber-attaque massive fin novembre contre les studios Sony Pictures.
«La liberté de parole, la liberté d'expression, la liberté d'association: ce sont des bases importantes de Sony et de notre industrie du divertissement», a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse à la veille de l'ouverture à Las Vegas du salon annuel d'électronique grand public International CES.
Une jeune femme regarde sur internet la page de la comédie "L'interview qui tue!", le 24 décembre 2014 à Washington - AFP
«Les efforts d'extorsions des criminels»
«Nous sommes fiers des partenaires qui se sont dressés contre les efforts d'extorsions des criminels qui ont attaqué Sony», a ajouté Kazuo Hirai, qui intervenait pour la première fois publiquement sur l'affaire.
A la suite d'une importante attaque informatique fin novembre, Sony Pictures avait dans un premier temps annulé la sortie du film L'interview qui tue!, qui relate une tentative d'assassinat du leader nord-coréen Kim Jong-Un par la CIA. Les hackers agitaient alors la menace d'attentats contre des salles de cinéma.
Une affiche du film "L'interview qui tue" devant le cinéma Los Feliz 3 à Los Angeles le 25 décembre 2014 - Robyn Beck AFP
Projeté dans 580 cinémas indépendants
Le film est finalement projeté maintenant dans 580 cinémas indépendants aux Etats-Unis et disponible sur plusieurs services de vidéo à la demande, selon Kazuo Hirai. «Je veux remercier tous les partenaires qui ont rendu ceci possible, les médias qui ont soutenu la sortie, et ceux qui sont allés voir le film», a-t-il commenté.
Les Etats-Unis, qui accusent Pyongyang d'être derrière la cyber-attaque, ont renforcé vendredi leurs sanctions contre la Corée du Nord. La Maison Blanche a prévenu qu'il s'agissait «du premier volet» de sa réponse au piratage informatique. La Corée du Nord, qui dément être à l'origine du piratage, a dénoncé avec force dimanche ces mesures, critiquant le refus de Washington de mettre en place une enquête conjointe.