«Marius», «Fanny» et «César»: Appel aux dons pour restaurer la trilogie de Pagnol
CINEMA•L’objectif est de pouvoir projeter de nouveau les films en salles en 2015…20 Minutes avec AFP
La famille de Marcel Pagnol et la société chargée de veiller sur les films du cinéaste ont lancé un appel au public pour financer la restauration de la célèbre trilogie cinématographique des années 1930 Marius, Fanny et César. Environ 24.000 euros avaient été collectés ce lundi après-midi.
Il manque 50.000 euros par film
Une restauration à partir du négatif d'origine, ainsi qu'une restauration numérique, permettront à ces trois films d'être à nouveau projetés dans les salles, dès 2015, année du 120e anniversaire de la naissance de Marcel Pagnol. Des projections publiques sur le vieux port de Marseille sont également prévues.
Malgré les aides du Centre national du cinéma, d'Arte, du Fonds culturel franco-américain et de la Cinémathèque française, il manque 50.000 euros par film pour mener à bien les travaux, indique la CMF-MPC, société familiale chargée de distribuer et d'éditer les 17 films produits ou réalisés par Pagnol.
Supervision du petit-fils de Marcel Pagnol
Les pellicules originales sont en très mauvais état: les négatifs de Marius sont tachés, avec des moisissures, des déchirures et des collures endommagées, Fanny n'a jamais été restaurée jusqu'à présent et César présente de nombreuses collures endommagées. Les travaux porteront sur la version longue de César, qui comporte 20 minutes de plus que la version standard.
Les travaux de restauration se dérouleront sous la supervision de Nicolas Pagnol, petit-fils de Marcel, et de Guillaume Schiffmann, chef opérateur des deux derniers films de Michel Hazanavicius, The Artist et The Search.
Immenses succès populaires
Marius (1931), Fanny (1932), César (1936), dont les scénarios et dialogues sont signés Marcel Pagnol, furent d'immenses succès populaires et parmi les premiers grands films français du cinéma parlant. Les deux premiers volets étaient à l'origine des pièces de théâtre.
Raimu, Pierre Fresnay, Orane Demazis, Fernand Charpin évoluent dans un Marseille d'avant-guerre, avec le vieux port, le bar, les ruelles et le tramway (les scènes d'extérieur étaient tournées dans la ville) et échangent des répliques au cours de scènes devenues culte, dont la célèbre partie de cartes, qui voit Escartefigue «fendre le cœur» de César.