«Paddington»: Un ours anglais à la conquête de la France
CINEMA•L'ourson est attendrissant à souhait dans ces aventures variées entre images animées et prises de vues réelles...Caroline Vié
Son nom est Paddington comme la gare de Londres où il arrive à la recherche d'une famille d'adoption. Cet ourson adorable découvre la City et la vie au milieu des humains dans un film très réussi signé Paul King. «Paddington en long-métrage était une véritable gageure, explique ce dernier, car ce personnage est une institution. Il aurait été impardonnable de l'abîmer d'autant plus que j'en suis fan depuis mon enfance».
Un héros au charme enfantin
Voir le petit héros aux grands yeux semer la panique dans la maison so british de Hugh Bonneville (bien connu des amateurs de la série «Downtown Abbey») ou tenter d'échapper à une chasseresse incarnée par Nicole Kidman est fort réjouissant. Paddington multiplie les bêtises mais sa candeur fait battre le cœur du spectateur. «Il découvre le monde avec ses bons et ses mauvais côtés, dit King. Il a la naïveté et l'enthousiasme de l'enfance et c'est ce qui fait qu'il plaît aux bambins». Les dégats du petit ours dans une salle de bains faisaient hurler de rire petits et grands dans la salle de l'avant-première!
De quatre à quatre cents ans...
Anglais jusqu'au bout des griffes, Paddington a fait frémir la Grande-Bretagne où le film a été accusé, entre autres, de se permettre de légères références sexuelles quand le père de famille se déguise en femme de ménage et se fait brièvement courtiser par un homme le temps d'une scène hilarante. «Mon film est conçu pour un public qui va de quatre à quatre cents ans, proteste Paul King. J'aimerais qu'il fasse rire, vibrer et qu'il émeuve tous les membres d'une famille». Il n'y a certes rien de choquant dans cette histoire tendre, ode à la tolérance, dont on comprend mal comment elle a pu scandaliser qui que ce soit!
Paddington superstar
Paul King se réjouit à l'idée voir Paddington partir découvrir le monde. «Je suis notamment ravi que sa voix française soit celle de Guillaume Gallienne. Ses intonations correspondent parfaitement au personnage ce qui est capital dans un film comme celui-ci dont le héros en images de synthèse doit sembler aussi réel que ses partenaires en chair et en os!» Paddington semble si vrai qu'on se verrait bien le recevoir chez soi à condition de cacher les brosses à dents qu'il affectionne pour se laver les oreilles! On tombe en amour pour ce petit ours-là.