Andrzej Wajda clôt la trilogie entamée avec L'homme de marbre (1977) et L'homme de fer (1981). Avec L'homme du peuple, le réalisateur de 88 ans brosse un portrait flamboyant de Lech Walesa, son ami à la ville, électricien créateur du mouvement Solidarinosc, élu président de la république de Pologne en 1990.

Une fresque brillamment mise en scène

La passion de Wajda pour son sujet et pour l'homme politique constitue à la fois la force et la faiblesse de son film. Cette fresque brillamment mise en scène restitue la puissance bouillonnante de la lutte pour la liberté du peuple polonais. Son amitié pour Walesa rend le personnage extrêmement vivant mais lui fait manquer d'objectivité pour le décrire.

Controversé en Pologne

Certains Polonais ont reproché à L'homme du peuple son côté hagiographique. Le spectateur français pourra, quant à lui, se laisser emporter par un récit flamboyant démontrant que le réalisateur n'a rien perdu de son amour pour son pays ni de son goût pour le cinéma. Sa fresque a gardé la fougue de la jeunesse.