Le spectateur avait quitté Katniss Everdeen en plein suspense à la fin d'Hunger Games, l'embrasement. Son quartier détruit et son chéri Peeta kidnappé, la belle se trouve à un carrefour de sa vie où elle doit accepter -ou non- son statut de leader. La Révolte - partie 1 permet de suivre son cheminement. «Je pense que c'est ce qui plaît aux adolescents dans les livres, explique Julianne Moore qui incarne la présidente Coin. Ils se retrouvent dans ce personnage qui va devenir adulte et qui s'interroge sur son identité».

Une romancière sous le charme

Susanne Collins, l'auteur des romans, soutient à fond l'adaptation cinématographique y compris dans les changements que l'équipe a dû apporter. «Elle a tout à fait compris que nos modifications étaient une extension de son univers», explique le réalisateur Francis Lawrence. Il a beaucoup travaillé l'évolution du personnage de Katniss avec Jennifer Lawrence. «Katniss a subi de nombreuses expériences traumatisantes mais formatrices. C'est sa force qui en fait un modèle pour les fans de la saga».

Eviter le manichéisme

Impossible de regarder Hunger Games - La révolte Partie 1 sans y voir une critique virulente des médias. «Il est évident que le film parle de la société actuelle, déclare Francis Lawrence mais nous avons souhaité éviter le manichéisme. On montre que la guerre est sale et qu'elle a des conséquences mais les personnages sont complexes». Une pléiade d'excellents acteurs dont le regretté Philip Seymour Hoffman décédé pendant le tournage, contribue à rendre le film excitant.

Une bande-son dynamique

Francis Lawrence a fait appel à l'artiste néo-zélandaise Lorde pour créer une bande-son vitaminée dont elle a choisi les artistes. «Son seul cahier des charges était que ses choix correspondent à l'univers du film», dit-il. Le résultat est détonnant car la demoiselle a réuni des artistes aussi différents que Q-Tips, Kanye West et Stromae. De quoi faire bouger son corps en attendant la suite des aventures de Katniss. «Je suis très content de la fin de ce film», déclare le réalisateur. Il a bien raison car il laisse, une fois de plus le spectateur sur sa faim avec l'envie de connaître la fin. Rendez-vous en novembre prochain.