Une «Haute tension» qui glace le sang

Une «Haute tension» qui glace le sang

Dans un cinéma français habituellement plus policé, Haute tension fait l’effet d’un électrochoc. Dès son deuxième film, Alexandre Aja opte pour un hommage aux grands succès de l’horreur des années 80 : Maniac ou Evil Dead. De vrais films d’épouvante ultr
© 20 minutes

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Dans un cinéma français habituellement plus policé, Haute tension fait l’effet d’un électrochoc. Dès son deuxième film, Alexandre Aja opte pour un hommage aux grands succès de l’horreur des années 80 : Maniac ou Evil Dead. De vrais films d’épouvante ultraviolents. A l’époque, on n’avait pas froid aux yeux, on ne craignait pas de faire couler le sang. Le jeune réalisateur français, non plus. On entre au plus vite dans le vif du sujet. A peine les deux héroïnes ont-elles débarqué dans la maison isolée de l’une d’elles, pour passer des vacances en famille qu’un tueur se met à décimer tout ce qui bouge. Il kidnappe l’une des copines tandis que l’autre tente de la sauver. « Nous jouons avec toutes les peurs primaires : les craintes de l’inconnu, la peur du noir, la claustrophobie, l’importance de la mort, déclare Alexandre Aja. Les deux héroïnes affrontent en une nuit une gamme très complète de ce qui peut arriver de pire. » Cécile de France et Maïween Le Besco en voient de toutes les couleurs, surtout du rouge car le film est incroyablement gore. On entendait une mouche voler pendant l’avant-première où les spectateurs restaient pétrifiés pendant les scènes les plus sanglantes. Des gloussements nerveux, par-ci par-là, prouvaient heureusement que ce n’était que du cinéma. Et quand Philippe Nahon, l’acteur fétiche de Gaspar Noé, manie le rasoir, le couteau ou la scie circulaire, on est content d’être dans son siège plutôt qu’à l’écran. Dès qu’il arrive, maison de campagne, station-service ou serre se transforment en lieux cauchemardesques. Haute tension mérite son titre. Difficile de lui faire plus beau compliment. Caroline Vié