Pour son 40e anniversaire, le Festival du film américain de Deauville a confié la présidence de son jury au réalisateur Costa Gavras, sans doute l'un des cinéastes européens les plus populaires aux Etats-Unis. Du 5 au 14 septembre, le président de la Cinémathèque Française côtoiera sept autres jurés, tous ou presque passés par le siège de président du jury du festival normand.

Valoriser la création américaine

Dans un message adressé aux organisateurs, ce dernier estime que le festival de Deauville «fait la preuve de notre attachement et de notre fidélité, en France, au cinéma américain quand il est novateur.» Il ajoute: «Malgré les profonds changements à Hollywood ces dernières années, le Festival de Deauville témoigne, avec ses sélections de films, que la création dans ce cinéma perdure.»

En effet, après avoir été la vitrine des superproductions américaines, le festival de Deauville s’est tourné vers la création en 1995 en ouvrant une compétition consacrée au cinéma indépendant méconnu en Europe.

Un jury des jurys

Costa-Gavras sera assisté dans sa tâche par ses prédécesseurs. Les cinéastes Claude Lelouch et André Téchiné, respectivement présidents du jury en 2004 et 2007, seront de la partie. Nul doute que l’expérience hollywoodienne du réalisateur du Fabu­leux Destin d’Amé­lie Poulain, Jean-Pierre Jeunet, président en 2009, lui permettra d’avoir un regard éclairé sur les productions américaines présentées.

Les comédiens Vincent Lindon (président en 2013) et Emmanuelle Béart (2010) se joindront au groupe. Douze ans après sa première venue, Pierre Lescure, mettra de côté sa nouvelle casquette de président du Festival de Cannes.

Aux côtés de cette pléiade de stars, une Etoile. La danseuse et chorégraphe Marie-Claude Pietragalla fait ses premiers pas à Deauville. Costa Gavras et son équipe auront pour mission de juger une toute nouvelle mouture de la compétition, puisque, en plus des auteurs révélés à travers leurs premiers films, sont en compétition cette année des cinéastes confirmés.

Et le président du jury de conclure: «Je fais deux souhaits pour le futur: que le festival continue encore, au moins, pour 40 ans. Et qu’un festival du cinéma français soit organisé par les Américains, chez eux, dans une ville aussi accueillante que Deauville.»