De grands classiques du cinéma ressortent en août
CINEMA•Et hop, on profite du mois d'août pour aller redécouvrir de grands films de grands cinéastes...Caroline Vié
«Pour terminer les vacances en beauté, découvrir des classiques est une bonne idée» (proverbe cinéphile). Des hommages à quelques grands réalisateurs et la nouvelle sortie de quelques beaux films arrivent donc à point nommé en août.
Jacques Tati faut en tâter…
Le grand monsieur de la comédie surréaliste française est à l’honneur dans les salles avec de nouvelles versions restaurées de ses œuvres. Certaines, moins connues que Mon oncle (1958) méritent le détour. On a un faible pour Parade (1974), spectacle de cirque où Tati apparaît en Monsieur Loyal et fait découvrir ses talents de mime. (Sortie 06/08).
Otto Preminger, maître du mystére
Après Seconds, l’opération diabolique en juillet, deux nouveaux petits bijoux signés Otto Preminger ressortent sur grand écran. Autopsie d’un meurtre (1959) réunit James Stewart et Lee Remick dans un procès riche en rebondissements. Bunny Lake a disparu (1965) brode sur l’enlèvement d’une gamine. Le suspense va crescendo dans ces thrillers épatants. (Sortie: 06/08).
Il est fort ce John Ford…
John Ford a signé de grands westerns. L’homme qui tua Liberty Valance (1962) est sans doute l’un des meilleurs. John Wayne, James Stewart et Lee Marvin se partagent la vedette de ce suspense flamboyant sur un redoutable bandit et les hommes qui tentent de l’abattre. Du grand, du très grand cinéma (Sortie: 06/08).
Engagez-vous, rengagez-vous…
Giuliano Montaldo réveille l’indigné qui sommeille en chaque spectateur avec Sacco et Vanzetti (1970), drame basé sur une affaire des années 20. Gian Maria Volontè et Ricardo Cucciola émeuvent en faux coupables, victimes de la xénophobie d’une Amérique paranoïaque. Avec un tube inoubliable de Joan Baez sur la bande-son. (Sortie: 06/08)
Un mélodrame nippon et bon
Kenji Mizoguchi signe un film profondément tragique et sublimement beau avec Les amants crucifiés (1954). Les destins entremêlés de personnages qui seront sacrifiés aux conventions sociales et à l’argent sont au centre de ce superbe mélodrame toujours bouleversant. Une pure merveille… (Sortie: 20/08).
Un voyage déroutant
Attention les yeux! La clepsydre de Wojciech Has est à réserver aux amateurs d’objets filmiques non identifiés. Le réalisateur polonais plonge dans les fantasmes d’un jeune homme venu visiter son père dans un sanatorium. Prix du jury à Cannes en 1973 offre un voyage sublime aux images stupéfiantes (Sortie: 20/08).
Oser Joseph Losey
Dirk Bogarde est éblouissant de charme ambigu dans The Servant de Joseph Losey (1964) où il incarne un maître d’hôtel manipulateur (Sortie: 20/08). Le 27/08, c’est un nouveau grand film du maître, Eva (1962), qui permet de redécouvrir Jeanne Moreau en séductrice manipulatrice et prête à tout pour sauvegarder son indépendance.