Que voir cette semaine au cinéma...

Les sorties cinéma ne connaissent pas de trêve estivale. Il ne reste plus qu’à se laisser tenter par la fraîcheur des salles obscures. Outre L’homme qu’on aimait trop où André Téchiné explore un fait divers célèbre (l’affaire Agnelet) et le spectaculaire Transformers: L’âge de l’extinction de Michael Bay, 20 Minutes a sélectionné quelques films…

Le plus barré

Denis Menochet recherche le couple qui lui a volé un rein dans Ablations d’Arnold de Parscau, écrit par Benoît Delépine. Ce thriller horrifique un brin foutraque vibre d’une imagination débordante qu’on aurait aimé voir davantage canalisée. Ménochet, Yolande Moreau et Philippe Nahon sont, comme toujours, impeccables et forcent à l’indulgence pour le manque de rigueur de l’ensemble.

Le plus hype

Two Hundred Thousand Dirty de Timothy L. Anderson entre dans la catégorie des petits films indépendants sympas aux dialogues propres à améliorer les connaissances en gros mots anglo-saxons du spectateur. Les tribulations de vendeurs de matelas cupides y sont montrées de façon mordante à souhait. Les amoureux du cinéma de Quentin Tarantino se sentiront en terrain connu dans cette comédie noire.

Le plus humide

Que d’eau, que d’eau! Telle pourrait être la traduction du titre Tanta Agua de Leticia Jorge Romero et Ana Guevara Pose. C’est, en effet, sous une pluie diluvienne que se déroulent les vacances d’un père divorcé et de ses deux enfants. Les liens délicats qui se tissent entre eux donnent son charme à cette chronique tendre et fort bien observée par deux cinéastes à la sensibilité communicative.

Le plus estival

On imagine que Michael Tully a puisé dans ses souvenirs d’adolescence pour Ping-Pong Summer, chronique douce-amère autour de gamins pongistes du Maryland. La sublime Susan Sarandon est la cerise sur le Banana Split d’une ode aux années 1980 aussi sincère que bien ficelée. De quoi donner des envies de manier la raquette et de pratiquer le hip-hop sur une bande-son vitaminée.

Le plus engagé

Treize cinéastes européens décrivent ce que la ville bosniaque représente pour eux dans Les ponts de Sarajevo. Cette anthologie, qui réunit de grands noms comme Jean-Luc Godard, Ursula Meier, Sergei Loznitsa et Isild Le Besco, offre des segments de qualité inégale mais se révèle passionnant dans son son ensemble. On ne saurait trop recommander de partir visiter Sarajevo avec ces guides prestigieux.

Le plus tendre

Annette Bening tombe en amour pour Ed Harris, sosie de son époux décédé dans The Face of Love d’Arie Posin qui assume gaillardement son statut de mélodrame. Robin Williams fait une apparition en voisin amoureux transi qui achève de donner un charme fragile à une histoire d’amour touchante portée par une pléiade de stars. Prévoir des mouchoirs n’est pas superflu pour déguster cette œuvre qui rend un hommage discret au Vertigo (Sueur froides, 1958) d’Alfred Hitchcock.