Eli Wallach, «truand» du cinéma américain, est mort
DISPARITION•L'acteur américain, célèbre pour son rôle dans le western spaghetti de Sergio Leone, est décédé mardi à l'âge de 98 ans...J.M.
Eli Wallach est mort mardi à l’âge de 98 ans, selon le New York Times. Un décès confirmé par sa fille. L’acteur américain est surtout connu pour son rôle du truand Tuco dans le western du réalisateur italien Sergio Leone, Le Bon, la Brute et le Truand. Mais il est aussi apparu dans plus de 80 longs-métrages.
En dépit de ses années de travail, l’acteur n’a jamais été nommé aux Oscars. Il avait toutefois été récompensé d’une statuette à titre honorifique en 2010, lors de la 83e cérémonie des Oscars, pour avoir incarné durant sa vie «des personnages de cinéma indélébiles». Dans son discours de remerciement, il se rappelle avoir joué «des bandits, des voleurs, des tueurs, des seigneurs de la guerre, des agresseurs et des mafieux».
Première apparition au cinéma dans «Baby Doll»
Né le 7 décembre 1915 dans une famille juive à New York, il a passé son enfance à Brooklyn, dans le quartier italien, avant d’entamer une carrière au théâtre. Durant la Seconde Guerre mondiale, il est mobilisé dans le corps médical de l’armée. Après le conflit, il est l’un des premiers membres de l’Actors Studio. En 1951, il est récompensé d’un Tony Award pour sa prestation dans une pièce de Tennessee Williams, La Rose tatouée. Le premier film dans lequel Wallach a joué a été écrit par le même auteur. C’était Baby Doll, réalisé par Elia Kazan, en 1956.
Avec Marilyn Monroe, Audrey Hepburn, Clint Eastwood…
Puis il enchaîne les seconds rôles dans des films qui ont marqué l’époque: Les Désaxés, au côté de Clark Gable et Marilyn Monroe, Les Sept Mercenaires, avec Yul Brunner, Comment voler un million de dollars, avec Audrey Hepburn… Puis en 1966, le rôle marquant d’un bandit maladroit opposé à Clint Eastwood et Lee Van Cleef dans Le Bon, la brute et le truand, devenu un classique du western.
Le cinéma continue de faire appel à lui jusque dans les années 1990 et 2000. Il fait une apparition dans Le Parrain 3, dans le rôle de Don Altobello, mais aussi dans The Ghost Writer de Roman Polanski ou Wall Street: l’argent ne dort jamais d’Oliver Stone. Parallèlement à son activité sur grand écran, il n’abandonne pas les planches. Selon le New York Times, il avait déclaré un jour: «Je mène en fait une double vie. Au théâtre, je suis le petit homme, ou l’homme agacé, l’homme incompris, alors qu’au cinéma, je suis souvent casté pour interpréter les méchants.»