Festival de Cannes: Comment la Palme d’or pour «Paris, Texas» a paralysé Wim Wenders
CANNES•Le réalisateur allemand a fêté les 30 ans de la Palme d’or de «Paris, Texas» dans la section Cannes Classics…De notre envoyé spécial à Cannes, Stéphane Leblanc
«J’étais jeune… comme le temps a passé!», soupire Wim Wenders en regardant les photos de Paris, Texas, film culte du réalisateur allemand qui fêtait les 30 ans de sa Palme d’or à Cannes. «Le jeune garçon blond qui s’appelait Hunter dans le film avait fêté ses 8 ans sur le tournage. Il a lui-même des enfants maintenant et il est réalisateur au Texas, évidemment…» Wim Wenders concède que l’effet Palme d’or a particulièrement bien fonctionné pour ce road-movie existentiel, adulé par Kurt Cobain, considéré comme l'un des films les plus emblématiques des années 1980.
Un poids pour un jeune metteur en scène
«Gagner la Palme d’or, c’était non seulement le bonheur, mais le film a pu ainsi être distribué dans le monde entier. Paradoxalement, c’est aussi devenu un poids pour un jeune metteur en scène qui, jusque là, faisait exactement ce qu’il voulait. Je sentais qu’autour de moi, mes amis, ma maison de production, mes collaborateurs, tout le monde attendait que je fasse un autre film dans la même veine. Ça m’a beaucoup troublé, car je ne m’en sentais pas capable et je n'en avais pas l'envie. J’ai laissé passer trois ans avant de pouvoir réaliser un film qui serait l’exact opposé de Paris, Texas. C’était Les Ailes du désir.» Non plus une quête initiatique tourné dans le désert du Texas, mais une œuvre poétique et baroque filmée à Berlin.
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