Sergei Lonitza plonge au coeur de la révolution ukrainienne avec Maïdan, documentaire tourné à Kiev qui sortira en salles le 23 mai prochain. Le réalisateur de My Joy (2010) et Dans la brume (2012) immerge les spectateurs au coeur même des manifestations. «l'exercice du documentaire est fascinant parce que, contrairement à la fiction, on ne sait pas comment l'histoire va se terminer», dit-il.

Un témoignage étonnant

De novembre 2013 à mars 2014, le cinéaste a suivi les émeutes témoignant des brutalités subies par les manifestants. «J'étais surtout intéressé par l'idée de capter le côté organique des rassemblements qui finissaient par devenir des enchevêtrements de corps digne de l'art abstrait». Lonitza place sa caméra au plus près des combattants révélant des images étonnantes comme la police composant une figure de tortue avec ses boucliers comme les légionnaires d'Astérix.

Optimiste pour l'avenir

«Je me suis senti en danger, mais cela était indispensable pour donner l'impression au public de participer à l'événement». Si son documentaire est rude et, avouons-le, un tantinet aride, c'est que Sergei Lonitza s'est laissé guidé par son instinct au milieu du chaos. Il ne ménage pas le spectateur pendant plus de deux heures d'images, de sons, de chansons. Mais il reste optimiste. «Tout va bien se passer pour notre pays. Les gens sont toujours prêts à mourir pour leurs idées dans notre pays». Espérons que l'avenir lui donnera raison.

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