Festival de Cannes: Bérénice Bejo:«J’ai l’impression que nous présentons notre nouvel enfant»

Festival de Cannes: Bérénice Bejo:«J’ai l’impression que nous présentons notre nouvel enfant»

CANNES -Après le triomphe planétaire «The Artist, Bérénice Bejo et Michel Hazavanicius sont de retour sur la Croisette...
De notre envoyée spéciale à Cannes Caroline Vié

De notre envoyée spéciale à Cannes Caroline Vié

Il y a trois ans ils triomphaient avec The Artist. L’an dernier, c’est elle qui obtenait un prix d’interprétation pourLe Passé d’Asghar Farhadi. Bérénice Bejo et Michel Hazavanicius sont revenus à Cannes pour présenter The Search, film sur le conflit tchétchène où il la dirige en responsable d’ONG tentant de comprendre la situation. Le couple s’est confié à 20 Minutes

Etes-vous prêts à recevoir la Palme d’or pour compléter la collection de prix que vous avez reçus pour The Artist?

Michel Hazavanicius: Pour l’instant, ce sont plutôt les réactions du public qui m’intéressent. Si on me donne la Palme d’or, je la prendrais avec bonheur mais je ne fais pas des films pour obtenir des prix.

Bérénice Béjo: Je rêve d’un prix pour le film mais je me sens surtout nerveuse de ne pas savoir comment les gens vont réagir. J’ai l’impression que nous présentons notre nouvel enfant.

Le tournage a-il été aussi difficile que celui de The Artist?

M.H.: Les difficultés étaient d’un autre ordre. The Artist a été filmé en sept semaines en studio et The Search en quatorze semaines en Géorgie dans des conditions difficiles. C’était très excitant de réfléchir à la façon de représenter la guerre sans sombrer dans le mélo.

B.B.: Mon rôle était intense car je devais souvent jouer seule, soit au téléphone, soit devant un enfant rendu muet par un traumatisme. C’était un personnage plus difficile à composer que la starlette de The Artist.

Vous n'êtes pas las de travailler ensemble?

B.B.: Bien au contraire. Etre dirigée par Michel me met une pression supplémentaire car nous nous connaissons si bien que j’ai l’impression de pouvoir saisir toutes ses réactions face à ma composition.

M.H.: Je ne dirigerais pas Bérénice si elle jouait comme une banane. Elle me sidère toujours autant par la qualité de ses prestations et sa compréhension des personnages.

Avez-vous l’impression que les gens vous attendent au tournant après ce précédent succès ?

B.B.: Bien sûr! Et cela fait monter la pression car je ne suis pas certaine que notre film sera jugé seulement sur ses qualités. Je suis bien consciente du fait que nous avons provoqué des jalousies.

M.H.: Ce film était si différent du précédent que je n’ai pas eu le temps de penser à ce genre de choses. J’étais immergé dans mon travail ce qui n’aurait peut-être pas le cas si j’avais réalisé une nouvelle comédie.

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