CannesFestival de Cannes. Adami: les talents d’aujourd’hui veulent aimer, boire et chanter

Festival de Cannes. Adami: les talents d’aujourd’hui veulent aimer, boire et chanter

CannesCinq courts métrages sur le thème de la comédie musicale ont été projetés ce lundi dans le cadre des Talents Adami Cannes 2014…
Stéphane Leblanc

Stéphane Leblanc

Ils aiment «aimer, boire et chanter», et ça tombe bien. A l’évocation du nom d’Alain Resnais, les jeunes comédiens invités ce lundi sur la Croisette, s’exclament en chœur: «On connaît la chanson!» Pour la 21e édition des Talents Adami, cinq films ont été présentés, impliquant six réalisateurs et 19 comédiens, «parmi 800 candidatures», souligne Alexis Michalik, qui fait partie, avec Olivia Ruiz ou Benjamin Biolay, des réalisateurs de ces films.

Le sien met en scène une troupe de comédiens qui, en attendant de percer sur les planches, joue leur spectacle musical «Pim Poum le petit Panda» lors de goûters d’anniversaire d’enfants. Mais un jour, rien ne se passe comme prévu. «Je connais beaucoup de comédiens qui montent de tels spectacles dans des conditions précaires. On avait une mine d’anecdotes à porter de main», assure Michalik qui, s’il n’a «jamais monté de spectacle pour enfants», s’est «déjà essayé à la comédie musicale».

Plusieurs cordes à son arc

Très naturellement, son choix s’est porté vers des comédiens qui connaissent la chanson. Comme Fannie Outeiro qui, avec une maman prof de danse jazz, a été «bercée par ça». «J’ai grandi avec Chorus line, West Side Story ou Dirty dancing, des univers qui me touchent beaucoup et que j’aimerais pouvoir explorer tout en jouant la comédie», dit-elle. «J’ai commencé par le chant, explique de son côté Florence Coste, pour qui «il est important d’avoir plusieurs cordes à son arc», même si la jeune femme regrette les murs entre les disciplines. «On voit toujours les mêmes, la comédie musicale c’est un tout petit milieu», confirme Fannie.

Il n’empêche que, sans devenir un grand danseur ou un chanteur connu, «il est important de maîtriser ces techniques, de travailler la voix ou de connaître son corps pour faire passer les émotions, à l’instar de ce que font les Américains depuis des années, explique Rosa Bursztein, qui sort de deux jours de tournage avec Stephen Frears dans un rôle de pharmacienne pour un biopic sur Lance Armstrong. «Connaître son corps, c’est hyperimportant, ne serait-ce que pour les scènes au lit ou les scènes de nu», soutient Fannie. Kevin Garnichat, le seul garçon du film, qui termine ses études au Conservatoire, à Paris, confirme: «Autrefois, les écoles n’enseignaient pas toujours le chant ou la danse. Cette prise de conscience permet une nouvelle approche du jeu de comédien.»

L’idée de la thématique sur les comédies musicales, c’est à Jean-Jacques Milteau qu’on la doit. L’actuel président de l’Adami, est lui-même musicien et connaît l’importance des associations entre l’image et le son aujourd’hui. «Au début on s’est dit qu’on allait demander à Johnny ou à Joey Starr d’encadrer ces jeunes comédiens. Des metteurs en scène, mais aussi des musiciens, comme Benjamin Biolay ou Olivia Ruiz, «pour leur donner l’occasion de s’essayer à une autre forme artistique que la leur». Face au succès de cette édition, la comédie musicale sera-t-elle prolongée l’an prochain? «Non, assure Jean-Jacques Milteau. Pour la 22e édition, on pense aux flics et donc plutôt à une thématique polar.»

Les cinq films seront diffusés dimanche 25 mai à 0h10 sur France 2

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