Russell Crowe: «J'en suis arrivé à la conclusion que le déluge a vraiment eu lieu»
INTERVIEW•Russell Crowe se confie sur sa performance dans le rôle-titre de «Noé»...Caroline Vié
Russell Crowe porte Noé sur ses épaules dans le rôle-tire du héros de la Bible auquel Darren Aronofsky a choisi de consacrer un film spectaculaire. En visite à Paris, l'acteur nous a parlé de cette expérience, l'une des plus fortes de sa carrière...
Comment Darren Aronofsky vous-a-t-il présenté le projet ?
Il m'a appâté comme Ridley Scott quand il voulait que je tourne Gladiator (2000) alors que le scénario n'était pas fini. Il ma dit: «Je vais te donner le titre du film et de faire deux promesses. Le titre, c'est Noé, celui de la Bible et je te promets que tu n'auras pas à porter de sandales et que je te filmerai jamais sur le pont de l'arche entre un éléphant et une girafe».
Et ça a marché ?
Tout acteur attend un film comme «Noé» et un réalisateur comme Darren Aronofsky. C'était un projet pour lequel il éprouvait une vraie passion et qui constituait un défi autant pour lui que pour moi. Nous avons très vite entamé une série de conversations, mélange de réflexions philosophiques et de considérations cinématograhiques...
Il vous a poussé au maximum ?
Je ne crois pas que c'était délibéré mais certains réalisateurs sont tellement dans leur truc qu'ils ne se rendent pas compte de ce qu'ils vous demandent... Ils s'étonnent vraiment que vous réclamiez une pause après vingt prises d'une séquence de combat sous une pluie glaciale en plein hiver alors qu'ils sont restés assis, au sec et bien couverts, derrière le moniteur.
Vous êtes-vous documenté ?
J'ai lu énormément de textes sur Noé et j'ai été surpris de voir qu'll était cité dans toutes les religions. Le déluge aussi est une mythologie universelle dont parlent même les aborigènes d'Australie. J'en suis arrivé à la conclusion que le déluge a vraiment eu lieu et qu'il était censé apprendre quelque chose aux hommes. Cela ne va pas à l'encontre de la théorie de l'évolution: les deux notions se complètent. Ce sont les humains qui ont décidé de les séparer.