CINEMALa «Dark Touch» incomparable de Marina de Van

La «Dark Touch» incomparable de Marina de Van

CINEMAAvec «Dark Touch», la réalisatrice de «Dans ma peau» signe un fim d'horreur fascinant et glaçant...
Dark Touch
Dark Touch - Karina Finegan
Caroline Vié

Caroline Vié

Une gamine de 11 ans est la seule survivante du massacre de sa famille. Le spectateur de Dark Touch ne comprendra que progressivement qui est la véritable victime des phénomènes paranormaux mortels ayant détruit l’intérieur propret de leur luxueuse propriété. «Le cinéma de genre me semblait idéal pour décrire les terreurs d’enfants abusés», explique Marina de Van, réalisatrice de ce film d’épouvante fascinant.

La vengeance de l’enfance

Impossible de ne pas songer à Carrie (Brian De Palma, 1976) ou au Village des damnés (Wolf Rilla, 1960) devant cette fillette qui utilise ses pouvoirs pour se venger d’adultes pervers. «J’ai dû travailler en Irlande et en Suède car la DDASS refusait que je fasse tourner de jeunes acteurs dans mon film au motif qu’ils risquaient d’être traumatisés», dit Marina De Van. Loin d’être terrifiés, les petits comédiens du film, dont l’étonnante Missy Keating, ont pris grand plaisir à tourner les scènes sanglantes. «Je n’ai jamais insisté sur l’aspect sexuel de l’histoire. Je leur ai juste dit que leurs personnages étaient maltraités», précise Marina de Van.

Un genre mal aimé

Les bambins meurtriers ne sont pas des tendres. Bien que reçue par des amies de ses parents, l’héroïne poursuit son oeuvre vengeresse qu’elle étend aux enfants de son entourage. «On parle beaucoup de résilience. J’ai souhaité montrer des bambins qui ne s’en sortent pas…» dit la réalisatrice découverte avec le radical Dans ma peau (2001) sur l’auto-mutilation puis le thriller fantastique Ne te retourne pas (2007). Marina de Van a été échaudée par son expérience dans le cinéma d’horreur. «Je jette l’éponge car le genre est trop difficile à produire en France». Elle planche maintenant sur un sujet aussi sombre mais plus classique, un drame en costumes adapté de «La pitié dangereuse» de Stefan Zweig.