L’essayer c’est l’adopter! Depuis que Wes Anderson a dirigé Bill Murray dans Rushmore, le réalisateur semble ne plus pouvoir se passer du comédien. Même s’il ne lui offre parfois que de petits rôles, notamment dans A Bord du Darjeeling Limited, où Murray rate le train, ces deux-là sont faits pour travailler ensemble.

Quand la générosité paie

D’après le magazine Variety, Bill Murray n’aurait été payé que 9.000 dollars pour incarner le riche homme d’affaires amoureux de Rushmore. Il aurait même mis la main à la poche et signé un chèque de 25.000 dollars à Wes Anderson pour payer des prises de vue en hélicoptère. C’était un bon investissement. Non seulement, Wes Anderson n’a pas touché l’argent mais le film a assis la réputation de Bill Murray dans le monde du cinéma indépendant en attirant l’attention d’auteurs comme Sofia Coppola (Lost in Translation, 2003) ou Jim Jarmusch (Broken Flowers, 2005).

La bande à Wes

« «Travailler avec Wes Anderson est une expérience à part, a expliqué Bill Murray à 20 Minutes. Il y a un côté colonie de vacances dans la façon dont il traite tout le monde de la même façon en poussant chacun à contribuer au bien de tous.» Murray aura été particulièrement bien servi par le réalisateur, que ce soit dans La vie aquatique, où il emporte une smala farfelue dans un sous-marin, dans Moonrise Kingdom, où il joue un avocat psychorigide, ou en mari bafoué dans La famille Tenenbaum. «Bill m’inspire, mais je ne le considère pas comme un porte-bonheur», avoue Wes Anderson. Le spectateur avisé guettera avec gourmandise son apparition dans The Grand Budapest Hotel, sa septième collaboration avec le réalisateur. »