CINEMA«Ida», un magnifique portrait de femme

«Ida», un magnifique portrait de femme

CINEMALe cinéaste Pawel Pawlikowski revient dans sa Pologne natale pour ce film puissant en noir et blanc...
Caroline Vié

Caroline Vié

Dans la Pologne de 1960, une jeune religieuse enfermée au couvent depuis l'enfance découvre son histoire familiale avant de prononcer ses vœux. Ida, film magnifique, suit son voyage intiatique sur le chemin d'une vérité douloureuse, un périple qui la changera pour toujours. Sur un sujet pas vraiment rock ‘n’ roll, Pawel Pawlikowski signe une chronique poignante toute en sobriété dans un superbe noir et blanc.

A la recherche du passé

Le visage pur de la débutante Agata Trzebuchowska est un miroir des sentiments qu’elle éprouve lorsqu’elle apprend ce qui est arrivé à ses parents qu’elle n’a jamais connus. Ses relations avec la tante qui l’aide dans ses recherches sont au centre d’un road-movie faisant passer le spectateur et ses héroïnes par toute une palette d’émotions. Le réalisateur de My Summer of Love (2004) et La femme du Vème (2011) ne sombre pas dans la sinistrose. Il fait découvrir un pays dont les habitants doivent se reconstruire après une guerre fratricide. Avec lui, le spectateur s’éprend paisiblement d’Ida, jeune femme étonnamment mûre et profondément fragile découvrant la beauté et la cruauté du monde extérieur pour la première fois.