CINEMA«Les trois frères - Le retour»: Les Inconnus, c'était mieux avant

«Les trois frères - Le retour»: Les Inconnus, c'était mieux avant

CINEMAAvec «Les 3 frères – Le retour», les Inconnus semblent s'être arrêtés dans le temps...
Caroline Vié

Caroline Vié

Dans les années 80, les Inconnus faisaient tordre de rire la France avec leurs sketches pour la télévision. Ils en suite pris leurs aises au cinéma. Après 18 ans d’absence, les voici de nouveau en tête d’affiche d’un long-métrage. Les 3 frères – Le retour est la suite de leur comédie éponyme de 1995, un succès colossal avec 6,8 millions d’entrées et un césar de la meilleure première œuvre au compteur.



Avant c’était mieux

Personne n’a oublié «Stéphanie de Monaco» ou les bons et les mauvais chasseurs de gallinette cendrée. Revoir ces sketches 20 ans plus tard est toujours une garantie de se gondoler. Didier Bourdon, Bernard Campan et Pascal Légitimus savaient croquer la France et la régurgiter dans un grand éclat de rire. Privés de leur titre d’Inconnus après un conflit avec leur ex-manager, ils ont ensuite tracé la route chacun de son côté. Les uns avec bonheur (Bernard Campan dans Se souvenir des belles choses, 2001). Les autres carrément moins (Didier Bourdon dans Madame Irma, 2006). Dans Les 3 frères – le retour, nos héros sont de nouveau réunis par leur testament de leur mère alors qu’ils ne se sont pas vus depuis près de 20 ans.



Après c’est moins bien

L’un est un acteur raté (Campan), l’autre un gigolo (Légitimus) et le troisième un parasite rêvant de l’héritage d’une belle-mère increvable. Bien qu’ils se soient mis à trois pour écrire et réaliser leur film, les Inconnus terrassent avec des gags éléphantesques dont l’humour fleure la naphtaline. Quand on les voit demi-nus en train d’essayer de faire prendre de la drogue à l’actrice Biyouna, se cogner dans le car-loge minuscule de «Joséphine ange-gardien» ou dire dans un moment de lucidité «On touche le fond», les zygomatiques font grève. C’est triste des comiques qui ne font pas rire…