«Jack la mécanique du cœur»: Un enchantement musical et animé
CINEMA•Mathias Malzieu a fini par transformer son livre et son album en un amour de film d'animation à ne pas rater...Caroline Vié
Mathias Malzieu en avait fait un livre (publié chez Flammarion et J'ai Lu) et un album (édité chez Barclay). Le chanteur et compositeur de Dionysos a maintenant transformé Jack et la mécanique du cœur en film d’animation musical avec la complicité du réalisateur de plusieurs clips du groupe, Stéphane Berla. Le duo a expliqué à 20 Minutes comment s’est déroulée la création de cette fable poétique et bouleversante sur les amours impossibles entre un gamin au cœur en horloge et une petite chanteuse myope.
Pourquoi un film?
Malzieu et Berla, réalisateur de plusieurs clips de Dionysos (dont «Neige») ont collaboré pour transposer le diptyque livre/disque à l’écran.
«Il ne s’agissait pas de fabriquer un troisième élément de La Mécanique du cœur, mais d’ouvrir le champ des possibles. Le film est un objet en soi», dit Mathias Malzieu.
Pourquoi un film d’animation?
C’est Nicoletta Ceccoli qui a créé l’univers visuel du livre et du film, un émerveillement constant aussi original que poétique.
«On voulait un mélange de marionnettes et d’êtres humains comme des poupées de porcelaine qu’on peut craindre de briser en les touchant», raconte Berla.
Pourquoi un film aussi sombre?
L'atmosphère mélancolique du film rappelle Tim Burton et Roald Dahl devant cette histoire d’amour tragique, deux références qu’acceptent volontiers les deux auteurs.
«Comme eux, on aborde des préoccupations d’adultes dans un imaginaire qui peut coller à l’enfance. A tout âge, on sait ce qu’est le fait de souffrir par amour», dit Malzieu.
Pourquoi une réalisation aussi riche?
On finit par oublier qu’on est dans un film d’animation tant les personnages sont touchants et tant l’univers visuel, hommage aux foires d’antan, est dépaysant.
«On a surtout pensé en termes de cinéma, confirme Berla. En évitant surtout de tomber dans les codes du dessin animé à l’américaine.»
Pourquoi ces voix-là?
En plus de Mathias Malzieu ,qui double Jack, de Jean Rochefort et de Tossy de Palma, des chanteurs comme Olivia Ruiz, Grand Corps Malade, Arthur H. Alain Bashung ont prêté leur voix.
«Cela s’est fait naturellement car ils avaient déjà participé au disque. On leur a demandé de rester eux-mêmes pour le doublage ce qui impliquait une certaine mise à nu», se souvient Mathias Malzieu.