Jeremy Irons : «Eragon me rappelle un de mes fils»
©2006 20 minutes
Jeremy Irons - Comédien.
Etes-vous fan d'aventures médiévales ?
Pas vraiment, non... J'ai même refusé de jouer dans Le Seigneur des anneaux parce que je ne me voyais pas m'installer en Nouvelle-Zélande pendant des mois. Cela dit, j'ai pris beaucoup de plaisir à assister à la projection d'Eragon.
Qu'y a-t-il de plus intéressant dans Eragon ?
Le fait que le roman ait été écrit par un gamin qui a l'âge du héros. Il a su retranscrire l'inconscience et la fragilité de cet âge charnière qu'est l'adolescence.
Vous sentez-vous proche de votre personnage de mentor ?
Je ne suis pas assez prétentieux pour donner des leçons à qui que ce soit ! Il est pourtant vrai que le héros, mon jeune partenaire Ed Speleers, me rappelle un de mes fils. C'est tout naturellement que je l'ai pris sous mon aile.
D'après ce qu'on voit à l'écran, l'entraînement a dû être rude...
Oui, mais je suis plutôt en forme pour 58 ans. Car je chasse souvent à cheval sur mon domaine, en Irlande. Eh oui, j'ai plus de copains de chasse que d'amis acteurs et je mène une vie rangée lorsque je ne tourne pas.
Parallèlement, vous avez tourné Inland Empire, avec David Lynch. Quel souvenir en gardez-vous ?
Lynch considère le cinéma comme de la peinture moderne. Il dit ne pas vouloir raconter l'histoire du film à ses acteurs, mais je suis persuadé que c'est parce qu'il ne la connaît pas. Il filme au jour le jour, au gré de son inspiration.
Quelle expérience aura été la plus enrichissante ?
Comme spectateur adulte, je préfère Lynch, mais en tant que comédien, les deux tournages ont été passionnants, chacun dans leur genre.
C. V.