Alex de la Iglesia mélange les genres pour «Les sorcières de Zugarramurdi»

Alex de la Iglesia mélange les genres pour «Les sorcières de Zugarramurdi»

CINEMAAvec «Les sorcières de Zugarramurdi», Alex de La Iglesia signe une comédie horrifique joyeusement potache...
Caroline Vié

Caroline Vié

Alex de la Iglesia a toujours aimé le cinéma d’horreur et ne lui a fait que très peu d’infidélités au cours d’une carrière réunissant des films comme Le jour de la bête (1995), Balada Triste (2010) ou le récent Un jour de chance (2011). «Même quand le sujet de mon film n’est pas directement horrifiques, je m’arrange toujours pour faire trembler les spectateurs», dit-il. Les sorcières de Zugarramurdi lui permet de s’en donner à cœur joie en confrontant des braqueurs à de redoutables lanceuses de maléfices.

Le mélange des genres

C’est à Zugarramurdi, petit village de Navarre, que se réfugient ces bras cassés ignorant qu’ils ont mis les pieds sur un nid de sorcières. «J’aime l’idée de mélanger de vieilles légendes et des thèmes actuels, le mélange de genres est une bonne façon de maintenir le public sur le bord de son siège car, de cette façon, il ne sait jamais à quoi s’attendre». Carmen Maura, fidèle complice du réalisateur, mène la danse macabre de cette comédie fantastique bourré de gags et d’effets spéciaux où la guerre des sexes prend des allures de pied de nez horrifique.

Joyeusement potache

Le réalisateur égratigne famille et religion avec la bonne humeur d’un sale gosse incorrigible. «On me reproche souvent de vouloir mettre trop de choses dans mes films, mais je suis une nature généreuse qui a du mal à se rationner», avoue Alex de la Iglesia. Ce côté joyeusement potache, voire carrément foutraque, constitue la force et la faiblesse d’un film à l’énergie communicative. Si l'impact de l'ensemble aurait gagné à quelques coupes drastiques, ces sorcières féministes ne manquent pas de charme (s) pour envoûter l'amateur de rires et de frissons...