Luc Besson : «Mon équipe est déjà prête pour la suite de "Minimoys"»

Luc Besson : «Mon équipe est déjà prête pour la suite de "Minimoys"»

Interview de Luc Besson, sort aujourd’hui sur les écrans son premier film d’animation «Arthur et les Minimoys»…
©2006 20 minutes

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Luc Besson, cinéaste et producteur.

L'animation, c'est quelque chose qui vous faisait rêver ?

En fait, pas vraiment. Comme tout le monde, j'ai grandi en regardant les films des studios Disney, mais sans penser à me frotter un jour à ce médium. Et puis je suis tombé amoureux de l'univers de Patrice et Céline Garcia [qui ont cosigné les deux tomes d'Arthur et les Minimoys avec lui]...

Etes-vous fier du résultat du film ?

Je l'ai été immensément quand j'ai montré le film à mes trois enfants et qu'ils sont restés scotchés devant l'écran. C'était un moment de pure magie qui donnait un sens aux heures de travail accumulées pendant plus de cinq ans.

Allez-vous vraiment arrêter de faire des films ?

Un aventurier qui fait le tour du monde trouve ça génial sans avoir pour autant l'énergie de reprendre la mer tout de suite. J'ai réalisé dix longs métrages, dix tours du monde. J'estime qu'il est temps pour moi de faire autre chose... à moins qu'un projet ne me motive suffisamment.

Il n'y aura donc pas de suite à Arthur ?

Je n'ai pas dit ça ! On va attendre de voir comment ce premier film est accueilli, puis il sera temps de prendre une décision. La seule chose que je peux affirmer, c'est que mon équipe est déjà prête à foncer pour la suite.

Qu'en est-il de votre projet de studio à Saint-Denis ?

Nous avons obtenu le permis de construire. Nous sommes en négociations avec EDF, l'ancien propriétaire du site, qui doit le dépolluer pour le mettre en conformité avec les normes européennes. J'aimerais que les choses avancent plus vite car l'ouverture de ces studios permettrait de créer des emplois en France.

Est-il vrai que vous allez vous occuper de jeunes de banlieue ?

Absolument ! Ma fondation donnera un coup de pouce à des gamins qui ont besoin d'aide pour lancer leur projet, que ce soit ou non dans le domaine du spectacle... J'estime que lorsqu'on est aussi favorisé que moi, il est normal de renvoyer l'ascenseur.

Recueilli par Caroline Vié