Carrie» (1974), le premier roman de Stephen King. Il fut porté à l’écran en 1976 par Brian de Palma avec Sissy Spacek dans le rôle de l’adolescente aux pouvoirs paranormaux persécutée par ses copains de lycée. «Je me souviens d’avoir vu le film à sa sortie et d’avoir eu la trouille de ma vie», déclare Julianne Moore qui reprend, après Piper Laurie, le rôle de la mère bigote de l"héroïne dans Carrie, la vengeance, signé Kimberley Peirce.

La grâce de Chloë

Chloë Grace Moretz, 15 printemps au moment du tournage, devient l’adolescente torturée poussée à la violence par des camarades sadiques et une maman confite en dévotions. La star de Kick-Ass avait lu le livre et vu le De Palma quand elle avait 11 ans après l'avoir loué sur Internet en cachette de ses parents. «Le roman m'a davantage effrayée que le film car . «La première fois que j’ai entendu parler de cette nouvelle adaptation, j’ai eu peur que ce soit un film d’horreur de série B, mais quand j’ai rencontré Kimberley Peirce, j’ai su compris qu'elle était amoureuse du livre comme moi».

Une histoire de femmes

Carrie, la vengeance offre son comptant de scènes d’effets spéciaux bien ficelés ce qui n’empêche pas Kimberley Peirce (Boys Don’t Cry) de mettre l’accent sur la psychologie de l'adolescente. «Au début, sa mère l’étouffe d’amour, mais elle n’accepte pas que sa fille puisse devenir indépendante», dit Moretz. La jeune comédienne a véritablement souffert lors de la scène emblématique du film où elle reçoit un seau de sang sur la tête. «Quand le liquide m’est tombé dessus, j’ai vraiment eu l’impression de prendre un coup de poing dans l’estomac». C’est aussi ce que ressent le spectateur à la vision de cette nouvelle version d’un classique de l’horreur.