CINEMA«Amazonia», danse avec les singes capucins

«Amazonia», danse avec les singes capucins

CINEMAC'est en Amazonie qu'une équipe de tournage a suivi les aventures d'un petit singe parti à la découverte de la forêt...
Caroline Vié

Caroline Vié

Comme son titre l’indique, Amazonia entraîne le spectateur au cœur de la forêt amazonienne sur les traces d’un petit singe capucin découvrant ces merveilles après avoir vécu en captivité. Le réalisateur Thierry Ragobert (La planète blanche) et le producteur Laurent Baujard ont sélectionné les animaux du film dans des réserves brésiliennes qui recueillent des primates abandonnés. «Nous avons passé un accord avec les autorités locales, explique Baujard. Nous nous sommes engagés à soigner les animaux, à les remettre là où nous les avions trouvés et à communiquer nos documents de travail aux scientifiques locaux après le tournage».

Choisir les héros

Après avoir visité de nombreuses réserves de Belém à la cordillère des Andes, les animaliers ont choisi une poignée de singes chargés d’incarner le jeune héros et ses compagnons. «Très vite, l’un d’eux s’est montré plus charismatique que les autres, dit Laurent Baujard. C’est lui que l’on voit dans 80% des plans». Comme les bestioles n’étaient pas dressées et qu’il état hors de question de les contraindre à jouer la comédie, l’équipe a dû souvent s’armer de patience. «C’était un cocktail entre des acteurs et des gamins de trois ans. Quand ils en avaient marre, ils quittaient le plateau et allaient s’installer sur un arbre pour nous narguer. Cela pouvait durer quatre heures où nous étions contraints d’attendre leur bon vouloir».

Des bestioles attachantes

Le dernier jour de tournage, les capucins se sont même mis en grève ! «Imaginez une vingtaine de singes assis côte-à-côte qui vous regardent sans bouger. C’est vraiment impressionnant», se souvient le producteur. L’équipe fut également confrontée à un autre souci: parvenir à ce que le public reconnaisse le héros parmi ses congénères. «Comme ils se ressemblaient tous, cela nous a demandé beaucoup de soin pendant les prises de vue». Depuis la fin du tournage, les petits acteurs ont été réintroduits dans des réserves et autres refuges. «Nous étions tristes de les quitter car ce sont des êtres très attachants. Il a fallu se raisonner pour ne pas céder à la tentation d’en adopter», avoue Laurent Baujard. Il pourra continuer à voir ses amis craquants sur grand écran à partir de ce mercredi…

En immersion dans la forêt amazonienne

Amazonia plonge le spectateur au cœur de la forêt amazonienne avec ses prises de vues vertigineuses réalisées en 3D relief pour mieux l’immerger dans une nature foisonnante. Les images superbes, soutenues par une partition de Bruno Coulais, emportent au milieu d’une faune et d’une flore variées pour une suite de découvertes. On pourra prolonger l’expérience avec deux beaux ouvrages bourrés de photos spectaculaires et de renseignements précieux (éditions de La Martinière).