«Le Majordome» a fait pleurer Obama et toute l'Amérique
CINEMA- Lee Daniels s'est offert une distribution quatre étoiles pour «Le Majordome». Il a entouré le génial Forest Whitaker d'une pléiades de grands acteurs...Caroline Vié
Forest Whitaker et le réalisateur Lee Daniels, visiblement complices, sont venus au Festival de Deauville pour présenter Le Majordome, gros succès aux Etats-Unis qui a fait verser sa larme au Président Obama. Ils se sont confiés à 20 Minutes sur ce film touchant qui suit la carrière d'un maître d'hôtel de la Maison-Blanche sur plusieurs décennies.
Comment expliquez que le film a attiré un aussi large public ?
Lee Daniels : Bien que l'histoire soit celle d'un Afro-Américain, tout le monde peut se reconnaître dans ce personnage pris entre petite et grande histoire, qui tente de survivre de son mieux.Je trouve cependant important que sa vie soit contée par un cinéaste noir.
Forest Whitaker: Nous ne parlons pas que la lutte des Afro-Américains pour leurs droits, mais aussi de la vie d'une famille avec ses joies et ses peines. Ce thème est universel et c'est pour cela j'espère que le film va aussi attirer les Français.
Etait-il difficile de vous trouver face à autant d'acteurs différents ?
F.W.: Au contraire, cela a été capital pour composer mon personnage. Si le majordome du film doit s'adapter à chaque nouveau président, je devais en faire autant avec mes partenaires ce qui était très excitant.
L.D.: J'étais si heureux d'avoir pu réunir de grands noms comme Alan Rickman, James Marsden, Lenny Kravitz pour ne citer qu'eux ! J'avais l'impression d'assister à une fête permanente. Je suis surtout fier d'avoir réussi à convaincre Oprah Winfrey d'incarner la femme du héros.
Le film correspond-il à la réalité de votre famille ?
L.D.: J'ai le sentiment de retrouver des gens que je connais bien dans chaque personnage. C'est sans doute pour cela qu'ils me touchent autant. Ils son ancrés dans la réalité de la communauté noire américaine.
F.W.: Bien que cette famille ne soit pas semblable à la mienne, ses membres me sont familiers notamment dans le conflit qui oppose le fils activiste et le père qui ne veut pas faire de vague. Ces deux points de vue contradictoires ne les empêchent pas de s'aimer et c'est le message que fait passer le film.