CINEMALa productrice de «Walking Dead» fêtée à Deauville

La productrice de «Walking Dead» fêtée à Deauville

CINEMAGale Anne Hurd a produit des films pour James Cameron, Michael Bay et Brian DePalma ainsi que la série «Walking Dead»...
Caroline Vié

Caroline Vié

Avec sa ceinture parsemée de têtes de mort et sa poignée de main ferme, Gale Anne Hurd en impose. La productrice de la série «Walking Dead» était fière d’être à Deauville pour y présenter son nouveau bébé Very Good Girls de Naomi Foner. «Le Festival est l’un des rares endroits où on rende hommage aux producteurs », dit-elle. Avec une poignée de confrères, elle se bat aujourd’hui pour que leur travail soit davantage reconnu et que seul ceux qui travaillent vraiment soient au générique. «Sur certains films, il y a trente producteurs. C'est ridicule car cela discrédite ceux qui bossent vraiment», dit-elle.

Une femme de poigne

Cette dame au caractère bien trempé s’est fait les dents chez Roger Corman, le pape de la série B dans les années 70. «C’était très dur mais il m’a tout appris à une époque où il était impensable qu’une femme soit productrice.» La dame a ensuite présidé aux destinées de classiques de l’action comme Aliens de James Cameron ou la saga Terminator. «Je suis fière d’avoir montré que le cinéma de genre n’était pas exclusivement masculin et que les filles peuvent aussi apprécier les décharges d’adrénaline.» Très prise par la série «Walking Dead», elle a quand même trouvé le temps de s’occuper de Very Good Girls et d’un documentaire sur une chef indienne. «Je ne me considère pas comme féministe mais j’estime qu’il est de mon devoir d’aider les femmes à s’exprimer,» insiste-t-elle. Jusqu’ici cela lui a plutôt bien réussi.



Des morts très vivants

Alors que la saison 3 de «Walking Dead» sortira le 25 septembre prochain en coffret chez Wild Side, Gale Anne Hurd se félicite du succès de la série. «Nous vivons dans un monde si violent que les gens sont contents d’avoir peur de quelque chose qui n’existe pas » dit-elle. Le succès est tel qu’elle n’arrêtera que lorsque « le public ne regardera plus ou que le créateur Robert Kirkman sera à couer d’idées.»