Louis Leterrier, magicien d'«Insaisissables»
CINEMA•Dans «Insaisissables», Louis Leterrier conte les aventures de magiciens braqueurs...Caroline Vié
Insaisissables fait un carton mérité aux Etats-Unis. Louis Leterrier y suit les aventures d’une bande de magiciens braqueurs mettant leurs talents à contribution pour réunir un imposant magot. Retour sur les influences et les ingrédients dont le réalisateur a truffé ce thriller très amusant.
Les magiciens de l’enfance
Leterrier a grandit en regardant des stars de la magie française qu’il a découvertes à la télévision quand il était bambin.
«A l’époque, Garcimore et Gérard Majax étaient des références en la matière. J’adorais regarder leurs tours. Il m’a fallu attendre l’adolescence pour voir découvrir des numéros plus spectaculaires.»
Le magicien de l’adolescence
Le cinéaste a ensuite acquis des goûts plus corsés notamment lorsqu’il a passé son adolescence à New York ce qui lui a permis de découvrir les hauts-faits du magicien extrême David Blaine.
«Il s’étai fait enterrer plusieurs jours dans une boite en verre et j’allais le voir régulièrement car ce truc me fascinait complètement. »
Le parrain du projet
Mieux vaut s’adresser au plus grand quand on veut être bien guidé. Louis Leterrier a donc demandé de l’aide à David Copperfield.
«Il m’a beaucoup inspiré, mais il a refusé de lire le scénario. Il a préféré que je le lui raconte en détails. Il a écouté mon récit et a accepté de collaborer. Il est non seulement un grand magicien mais un connaisseur passionné par l’histoire de la magie.»
Un tour cinématographique
Le film est conçu comme un numéro de magie riche en rebondissements, surprises et autres idées pour détourner l’attention du spectateur de façon à le prendre dans les rets d’un scénario diabolique.
«Je voulais que le public puisse revoir le film sans se sentir floué. J’aime ces histoires à tiroirs qu’on a envie d’étudier afin de savoir si elles tiennent la route une fois la surprise passée. J’ai peaufiné l’ensemble au maximum pour qu’Insaisissables fonctionne comme une mécanique d’illusionniste.»
Faire aimer la magie
Le réalisateur adore se laisser bluffer par un bon numéro. Il a donc souhaité que le spectateur s’intéresse à l’art des magiciens même si ce sujet ne le branche pas particulièrement.
«C’est pour cela que j’ai commencé mon film par des numéros spectaculaire et intrigants. C’est une façon d’appâter ceux qui s’estiment réfractaires à la magie tout en faisant un clin d’œil aux fans de ces spectacles.»