Un «Labyrinthe» où il fait bon se perdre

Un «Labyrinthe» où il fait bon se perdre

Avec Le Labyrinthe de Pan, Guillermo del Toro livre son film le plus personnel et le plus abouti à ce jour. Le cinéaste mexicain ballotte une fillette solitaire confrontée à la réalité brutale de la guerre civile espagnole et à un monde imaginaire to...
La compétition au festival de Cannes s'achève samedi, veille de la proclamation du palmarès, avec la projection du "Labyrinthe de Pan", du Mexicain Guillermo Del Toro, et de "Cronica de una fuga", de l'Argentin Israel Adrian Caetano.
La compétition au festival de Cannes s'achève samedi, veille de la proclamation du palmarès, avec la projection du "Labyrinthe de Pan", du Mexicain Guillermo Del Toro, et de "Cronica de una fuga", de l'Argentin Israel Adrian Caetano. -  AFP
©2006 20 minutes

©2006 20 minutes

Avec Le Labyrinthe de Pan, Guillermo del Toro livre son film le plus personnel et le plus abouti à ce jour. Le cinéaste mexicain ballotte une fillette solitaire confrontée à la réalité brutale de la guerre civile espagnole et à un monde imaginaire tout aussi sinistre. Fuyant une maman affaiblie par une grossesse difficile et un beau-père officier franquiste sadique, la jeune héroïne est régulièrement happée par un univers cauchemardesque où elle doit affronter monstres et énigmes. Le réalisateur mexicain d'Hellboy et de L'Echine du diable fait évoluer l'enfant d'un contexte historique violent à un conte de fées d'une étrange noirceur.

Malmenée d'une vie à l'autre, la jeune Ivana Baquero impose un écrasant mélange de force et de fragilité, qu'elle soit confrontée à un ogre affamé ou à un Sergi Lopez, terrifiant en grand méchant loup franquiste. Guillermo del Toro ne ménage aucune échappatoire dans son labyrinthe, joyau dont la lumière sombre éblouit durablement.

C. V.