Le film de Valeria Bruni Tedeschi a été longtemps acclamé, ce lundi après-midi, lors de son unique projection officielle

Si le film m’était conté

Quand Louise rencontre Nathan, un jeune homme moins âgé qu’elle, son rêve de fonder une famille ressurgit. Car sa famille est très présente dans l’esprit et dans le cœur de Louise. Son frère mourant, sa mère ruinée, on assiste au destin d’une famille qui se désagrège, d’une époque qui se termine et d’un amour qui commence…

Si sa sélection m’était expliquée…

Valeria Bruni Tedeschi est une bête de concours : excellente actrice (élève de Chéreau aux Amandiers au début des années 1980, César du meilleur espoir féminin dans Les Gens normaux n’ont rien d’exceptionnels en 1998), elle passe à la réalisation en 2002 avec Il est plus facile pour un chameau, prix Louis Delluc du premier film, et enchaine avec Actrices, prix spécial du jury à Cannes dans la section Un Certain regard. Ce film est son premier en compétition… et une fois de plus il est inspiré de sa vie.

Si on m’avait dit…

C’est Marisa Borini, la mère de Valeria Bruni Tedeschi qui joue la mère de son personnage, et qui se retrouve confrontée, comme dans la réalité, à la mort d’un fils. C’est aussi son ancien compagnon, Louis Garrel, qui joue le rôle de son jeune amant. En revanche, nulle trace d’une hypothétique sœur…

Si 20 minutes était juré…

La force de ce film tient à sa sincérité. Ce n’est pas une œuvre narcissique, mais une histoire universelle, celle de la mort d’un proche et de la fin d’une époque. On sent grandement l’influence de Tchékhov, via La Cerisaie à laquelle on ne cesse de penser, plus qu’à tenter de repérer le vrai et le faux dans la propre vie de Valeria Bruni Tedeschi. Bref, on lui donne sans sourciller un (petit) prix du jury ou un (joli) prix du scénario.

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